(VOVworld) - Ce mardi 4 novembre 2014, les Etats-Unis renouvellent la Chambre des représentants et un tiers du Sénat, au cours d’élections dites de mi-mandat. Les Américains sont invités à élire le Congrès qui votera les lois pour les deux dernières années du mandat de Barack Obama. Des élections aux multiples enjeux.
Comme leur nom l'indique, les élections de mi-mandat interviennent à la moitié du mandat du président des États-Unis, soit deux ans après les dernières élections, et deux ans avant les suivantes. Elles concernent 435 sièges de la Chambre des représentants, 37 des 100 sièges du Sénat et 37 des 50 gouverneurs d'Etats.
A quoi servent ces élections de mi-parcours ?
Ces élections sont cruciales pour les partis qui veulent poser leur candidature aux présidentielles et aux législatives dans les deux ans qui viennent. Les Républicains et les Démocrates sont invités à revoir leurs politiques et leurs campagnes électorales pour satisfaire le plus grand nombre d’électeurs. Les élus locaux peuvent, eux aussi, rejoindre la course présidentielle.
A l’heure actuelle, les Démocrates sont majoritaires au Sénat, avec 53 sièges, 45 sièges sont détenus par les Républicains et 2 par les indépendants. A la Chambre des représentants, la majorité est détenue par les Républicains qui occupent 233 sièges, tandis que les Démocrates n’en disposent que 199. Tous veulent renforcer leur pouvoir après ces élections puisque le vainqueur sera capable de gouverner la totalité du Congrès, autrement dit, il occupera à la fois l’exécutif et le législatif.
Pour qui va-t-on voter ? Démocrate ou Républicain ?
Cette question tourmente les Américains depuis des semaines et la grande majorité critique l’actuel 113ème Congrès, le plus inefficace de l’histoire. Le taux de chômage, bien que passé sous les 6%, reste encore supérieur à l’objectif de 5% fixé par la Réserve fédérale.
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Au cours des 6 années écoulées sous l’égide de Barack Obama, la scène politique américaine a été confrontée à de multiples obstacles qui ont lourdement impacté son budget, que ce soit l’immigration, le contrôle des armes, l’assurance-maladie ou le soin médical. Obama, dont la popularité s’est accrue après le retrait des soldats américains de l’Irak et de l’Afghanistan, paie cependant le prix fort d’une politique étrangère indécise, aussi bien en Irak qu'en Syrie où le mouvement Etat Islamique continue de progresser. Les pourparlers de paix israélo-palestiniens, parrainés par les Etats-Unis, sont toujours dans l’impasse. A cela s’ajoutent des relations avec la Russie plus que tendues. Les Etats-Unis doivent par ailleurs financer la lutte contre l’épidémie mortelle Ebola qui a déjà touché les territoires américains.
Les enjeux pour Obama
On observe que les Républicains sont les grands favoris des électeurs, ceux-ci étant déçus de l’administration Obama. Les sondages placent les Républicains en tête, avec des intentions de vote estimées à 62,3%, contre 37,7% pour les Démocrates aux élections sénatoriales.
De toute façon, il est déjà certain que la Chambre des représentants restera républicaine. Le vrai enjeu se trouve au Sénat qui risque de tomber aux mains des Républicains. Si tel était le cas, les deux dernières années de la présidence Obama seraient compliquées et l'occupant du bureau ovale serait obligé de négocier davantage avec l’opposition. Des projets de lois décisifs tels que la fermeture de la prison Guantanamo, l’Obamacare ou encore celui sur l’immigration risqueraient aussi de ne jamais être adoptés. À plus long terme encore, ces élections à mi-mandat vont poser les jalons de la présidentielle de 2016.