Escalade des tensions entre Washington et Pyongyang
Anh Huyen -  
(VOVworld) – Alors que les Etats-Unis menaçait de “traiter le problème
nord coréen”unilatéralement, la République populaire démocratique de Corée
(RPDC) a effectué le 16 avril un nouveau tir de missile en l’honneur du 105e
anniversaire de la naissance de son fondateur Kim Il-sung. La tension est montée d’un cran tant et si bien que
l’heure est désormais aux rumeurs de guerre.
Le défilé à l'occasion du105e
anniversaire de la naissance de son fondateur Kim Il-sung. Photo EPA/AVI
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Un missile a été lancé dimanche matin de la zone de Sinpo et a « presque
immédiatement explosé » selon le Pentagone. Bien que ce tir ait échoué, il
a largement aggravé les tensions en péninsule coréenne car il a été effectué
quelques heures seulement avant l’arrivée à Séoul du vice-président américain,
Mike Pence, pour des discussions sur la menace nord-coréenne.
Suite à ce nouvel essai, beaucoup ont parlé d’un conflit imminent.
La patience de Trump a des
limites
Les missiles nord coréens menacent le monde entier, a déclaré Séoul au terme
du nouveau tir qui a eu lieu moins de vingt-quatre heures après la
gigantesque parade militaire organisée par Pyongyang samedi, pour le 105e
anniversaire de Kim Il-sung. La République de Corée a promis de prendre des
mesures de représailles si Pyongyang poursuivait ses provocations.
En déplacement dans la zone démilitarisée séparant les deux Corées, le
vice-président américain Mike Pence a déclaré, lundi, la fin de la politique
américaine de "patience stratégique" à l'égard de Pyongyang.
Washington veut parvenir à la sécurité "au travers de moyens pacifiques,
grâce à la négociation. Mais toutes les options sont sur la table”, a-t-il
affirmé dans le village frontalier de Panmunjom, où avait été signé le
cessez-le-feu de 1953. Mike Pence a également recommandé aux dirigeants du pays
de ne pas éprouver « la détermination » de Donald Trump à régler la
question nucléaire, soulignant que ces deux dernières semaines, le monde a été
le témoin de la puissance et de la détermination du président américain au
cours d'opérations menées en Syrie et en Afghanistan ».
Face aux tensions croissantes des deux côtés, le ministre russe des
Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dit espérer qu'« il n'y aura pas
d'actions unilatérales comme celles que nous avons vues récemment en
Syrie » de la part de Washington.
La péninsule coréenne sous très
haute tension
Les tensions s’aggravent si bien que des rumeurs de guerre commencent à
circuler. Le crédit accordé à ces rumeurs est justifié. Il est vrai que Donald
Trump a adopté une ligne plus dure que son prédécesseur. Comme preuve, le 7
avril, les Etats-Unis ont tiré 59 missiles Tomahawk sur une base aérienne
syrienne en réponse à l'attaque chimique présumée attribuée au régime de Bachar
al-Assad. Le 13 avril, une méga-bombe a
été larguée sur les positions du groupe Etat islamiste tuant au moins 90
djihadistes. Auparavant, sur son compte Twitter, le président américain Donald
Trump avait indiqué que les Etats-Unis étaient prêts à agir seuls si la Chine
refusait de jouer de son influence pour contenir les ambitions nucléaires
nord-coréennes. Le patron de la Maison Blanche a aussi décidé de déployer un
porte-avions à proximité de la péninsule coréenne.
La réplique de la RPD de Corée n'a pas tardé. Pyongyang s'est dite prête
à répondre à « n'importe quel type de guerre » déclenchée par les
États-Unis, a mis en garde lundi l'émissaire nord-coréen aux Nations unies,
après plusieurs avertissements lancés par l'exécutif américain.
La Chine a
déployé quelque 150 000 soldats près de la frontière nord-coréenne pour
se préparer à des attaques préventives après les frappes américaines en Syrie. Le Japon
a annoncé ce mardi qu’il allait se préparer à envoyer des soldats dans la
péninsule coréenne pour y protéger ses ressortissants en cas de crise
nécessitant une évacuation. Moscou et Pékin auraient aussi déployé des
porte-avions en mer de Chine Orientale pour suivre les activités de celui
américain Carl Vinson.
La péninsule coréenne est sous
très haute tension, il faut que les parties fassent preuve de retenues pour
éviter une guerre.
Anh Huyen