(VOVWORLD) - Le président américain Donald Trump et le vice-Premier ministre chinois Liu He ont signé, ce mercredi 15 janvier à la Maison Blanche, le premier chapitre d’un accord commercial.
Le président américain Donald Trump (droite) et le vice-Premier ministre chinois Liu He - PhotoTHX/TTXVN
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Cet accord est censé mettre un terme provisoire à un conflit commercial qui dure depuis près de deux ans et qui s’est matérialisé par des droits de douane punitifs réciproques.
Un accord encore incomplet…
Au terme de cet accord, Pékin s'engage à accroître ses achats de produits américains (200 milliards de dollars en plus sur deux ans) et l'administration Trump renonce à imposer de nouveaux droits de douane sur les exportations chinoises.
De l’avis des analystes, les avancées de cette première phase sont modestes. L'accord n'aborde ni les questions de cybersécurité, ni le traitement des données informatiques auxquelles ont accès les entreprises chinoises. Une autre question épineuse demeure: celle des subventions accordées par Pékin, notamment au secteur de l'acier et de la construction de panneaux solaires. Les Américains estiment que ces aides d'État ont permis aux Chinois d'inonder les États-Unis avec des produits dont les prix sont en dessous de ceux du marché, portant préjudice à l'industrie américaine.
Un «point de départ», un «bon début»… Pour la presse officielle de ce jeudi en Chine, cet accord est d’abord le signe d’une confiance retrouvée entre les deux premières économies du monde. Cela étant, comme a tenu à le souligner le Global Times, ce n’est pas la fin de la guerre et «en aucun cas une victoire unilatérale».
De leur côté, les marchés boursiers ont réagit positivement à l’annonce de cet accord entre Washington et Pékin. Wall Street a terminé en hausse ce mercredi 15 janvier. Ses trois principaux indices ont battu un nouveau record. Cette trêve commerciale aura en tout cas permis de rassurer les investisseurs dans le monde entier.
… et beaucoup de questions en suspens
Les négociations de la deuxième phase de l'accord ont débuté. Le président américain exige de Pékin des concessions qui touchent au coeur même de son système économique, à savoir les subventions aux entreprises publiques. Washington dénonce aussi le «vol» par la Chine de la propriété intellectuelle des entreprises américaines et exige de nouvelles dispositions juridiquement contraignantes pour y mettre fin, notamment des amendes dissuasives pour les auteurs de contrefaçons.
Donald Trump souhaite se rendre en Chine prochainement pour discuter du deuxième chapitre de cet accord. Cependant, le locataire de la Maison Blanche s'est dit prêt à attendre son éventuelle réélection en novembre prochain pour parvenir à un accord définitif, dans l'espoir de parvenir à un «meilleur résultat».