(VOVWORLD) - Le mardi 1er octobre a été une journée marquante pour les bénéficiaires de la grâce présidentielle, accordée à l’occasion de la Fête nationale (2 septembre) et de la Libération de la capitale (10 octobre). Cette mesure permet la libération anticipée de détenus condamnés à des peines de prison, y compris à perpétuité. Elle réaffirme les principes d’humanité et de justice, illustrant la volonté du Parti communiste et de l’État vietnamien d’encourager la réinsertion des condamnés en leur donnant une nouvelle chance de devenir des citoyens respectueux de la loi.
 La police de Quang Ninh remet la décision de grace présidentielle de 2024 aux prisonniers méritants. Photo: Nông Thi Diêp/VOV |
Environ 3.700 détenus sont concernés par cette grâce présidentielle, dont 561 issus de minorités ethniques et 20 ressortissants étrangers.
Un processus transparent, démocratique et équitable
La grâce présidentielle de 2024, signée et rendue publique lors d’une conférence de presse par le cabinet présidentiel, le ministère de la Sécurité publique, le ministère des Affaires étrangères, et la Cour populaire suprême, a fait l’objet de plusieurs directives pour garantir une application transparente, démocratique et équitable. Parmi les documents clés figurent le guide n° 88 et le communiqué n° 76 relatifs à la mise en œuvre de la grâce. Ce processus a été largement relayé par les médias.
«La liste des éligibles a été considérablement élargie cette année. Dans notre établissement, les détenus ont été informés dès le début des nouvelles dispositions. Ils sont donc pleinement conscients des politiques de l’État et ont fait beaucoup d’efforts pour répondre aux critères d’éligibilité», a précisé Hà Giang, surveillant pénitentiaire au centre de détention provisoire de Quang Ninh.
L’examen des dossiers éligibles suit une procédure stricte et transparente, respectant les critères et conditions fixés par la loi. Tous les détenus sont soumis à une évaluation égalitaire, sans distinction de nationalité, d’ethnie, de religion ou de statut social avant leur condamnation. Les demandes passent par plusieurs niveaux de contrôle, impliquant divers organes administratifs, ainsi qu'une supervision attentive des organisations sociales et de la population.
 Les prisonniers graciés de la prison de Ninh Khanh dans la province de Ninh Binh accomplissent les dernières formalités avant d'être libérés. Photo: Minh Huong/VOV |
Respect et promotion des droits de l’homme
Au cours des quinze dernières années, neuf grâces présidentielles ont été accordées, bénéficiant à 92.000 détenus jugés méritants. Après leur réinsertion, de nombreux anciens détenus ont contribué aux programmes de développement économique et au maintien de l’ordre social dans leurs provinces. Le taux de récidive est faible, estimé à 0,08%.
«La grâce présidentielle donne une seconde chance à des dizaines de milliers de personnes, leur permettant de retrouver leurs familles et de reconstruire leur vie. La majorité d’entre elles mène une activité économique légale pour subvenir à leurs besoins. Le taux de récidive reste extrêmement bas, ce qui illustre la justesse et l’humanité de cette politique de clémence, ainsi que la volonté des autorités vietnamiennes de promouvoir les droits de l’homme», a déclaré Pham Thanh Hà, vice-président du cabinet présidentiel.
Pour faciliter la réinsertion sociale, les autorités locales ont mis en place 355 modèles de soutien, incluant des fonds de prêt, des pôles d’emploi, des dispositifs de rééducation et des clubs sociaux.
En 2023, le Premier ministre a publié la décision n° 22, créant le tout premier fonds de crédit destiné aux anciens détenus. Ce mécanisme s’adresse à ceux qui ont purgé leur peine et ont été graciés, ainsi qu’aux employeurs d’anciens prisonniers. À ce jour, la Banque des Politiques sociales a accordé des prêts totalisant plus de 21 millions de dollars à 6.000 bénéficiaires, leur offrant l’opportunité de lancer une activité commerciale et de mener une vie stable.
La grâce est une institution juridique importante, régie par la législation vietnamienne, notamment la Constitution et la loi sur la Grâce. Cette politique de clémence réaffirme l’engagement du Parti et de l’État à protéger et promouvoir les droits de l’homme de manière équitable pour tous les citoyens, y compris les condamnés.