(VOVWORLD) - Depuis maintenant trois décennies, le Vietnam reçoit des investissements
directs étrangers (IDE). Facteurs d’emplois et de croissance, ces
investissements sont toujours les bienvenus, mais à certaines conditions…
Photo d'illustration
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C’est en décembre 1987 que le Vietnam a promulgué une loi sur les
investissements étrangers, actant ainsi son ouverture économique au monde. L’afflux
d’IDE qui s’en est suivi aura contribué pour une part non négligeable au
développement socio-économique du pays. Mais toute médaille a son revers, et
désormais, même s’il continue à recevoir des IDE, notre pays entend bien mettre
l’accent sur la qualité, au détriment de la quantité.
Des IDE de qualité: une nécessité
Force est de constater que dans notre pays, l’afflux d’IDE a souvent eu
pour conséquence une certaine dégradation de l’environnement. C’est la raison
pour laquelle le Vietnam a décidé de ne recevoir désormais que des
investissements qui témoignent d’un réel souci environnemental. Mais d’autres
facteurs obligent notre pays à revoir sa stratégie en matière d’IDE : la
baisse des flux mondiaux d’investissements directs étrangers, la guerre
commerciale que se livrent les États-Unis et la Chine, la recrudescence du protectionnisme
et surtout l’industrie 4.0. Le nouveau mot d’ordre est simple : « Les
IDE doivent rimer avec développement durable ». En clair, seuls des
projets respectueux de l’environnement, utilisant des technologies modernes et
favorisant le développement de l’industrie auxiliaire seront les bienvenus.
"Les domaines prioritaires
seront les hautes technologies, les énergies renouvelables, les énergies propres,
le tourisme haut de gamme, l’agriculture intelligente et l’urbanisme
intelligente. Mais nous comptons également favoriser la coopération entre
entreprises vietnamiennes et étrangères", explique Nguyên Chi Dung, ministre du Plan et de
l’Investissement.
Des mesures à prendre
Michael Kelly, le président de l'Amcham au Vietnam - Photo tienphong.vn
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Un certain
nombre de dispositions ont été prises. Notre pays va poursuivre son
perfectionnement institutionnel, améliorer son environnement d’investissements
et d’affaires, former des ressources humaines 4.0 et accompagner ses
entreprises pour leur permettre de se hisser à la hauteur des exigences des
groupes étrangers avec lesquels elles collaborent.
L’Amcham va travailler avec le Bureau du représentant américain au commerce afin de lancer
un projet de coopération entre entreprises vietnamiennes et étrangères. De
nouvelles opportunités vont ainsi s’ouvrir au Vietnam, et l’Amcham y
contribuera de son mieux, annonce Michael Kelly, son président au Vietnam.
"Cette main
tendue est naturellement la bienvenue, mais nos entreprises domestiques doivent,
par elles même, se professionnaliser et optimaliser leurs activités pour mieux
répondre aux exigences de leurs partenaires étrangers, sans attendre pour cela
que l’État ou une organisation étrangère leur viennent en aide".
A noter
que jusqu’au 20 décembre 2017, le Vietnam recensait 24.748 projets d’IDE, d’un
montant total de plus de 318 milliards de dollars.