VOVworld)- Les présidents américain et russe sont parvenus lundi à un accord sur une coopération tactique entre leurs armées sur la Syrie, ce qui donne l’espoir de sortir le pays de la crise.
Le premier tête à tête entre Barack Obama et Vladimir Poutine depuis plus de deux ans a eu lieu lundi en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Photo Reuter
|
Le premier tête à tête entre Barack Obama et Vladimir Poutine depuis plus de deux ans a eu lieu lundi en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Malgré leurs divergences, les deux chefs d’Etat ont promis d’oeuvrer ensemble au règlement des problèmes syriens.
Américains et Russes se serrent la main pour contrer l’IS
Avant cette rencontre, Washington et Moscou étaient divisés sur le dossier syrien. Alors que Moscou soutient le régime du président Bashar al-Assad et cherche à fournir des armes à l’armée syrienne pour combattre l’Etat islamique qui occupe aujourd’hui la moitié du territoire syrien, les Occidentaux accusent le président syrien d’être le responsable de la crise politique en Syrie et de la vague migratoire des syriens vers l’Europe. Les deux puissances ont désormais compris que la première priorité était de lutter contre Daech, leur ennemi numéro un et que pour y parvenir, elles doivent coopérer.
Un nouvel espoir pour la crise syrienne ?
Il est manifeste que le rapprochement américano-russe dans la lutte contre l’IS pourrait permettre un réchauffement des relations entre la Russie et l’Occident. La rencontre entre Barack Obama et Vladimir Poutine a en effet inspiré d’autres rencontres entre le patron du Kremlin et les dirigeants européens. Le gouvernement allemand a fait entendre que la chancelière Angela Merkel pourrait s’entretenir avec M. Poutine en marge du sommet du groupe « Norman+ » prévu le 2 octobre à Paris. Pour Angela Merkel, les dialogues avec les différentes parties sont nécessaires pour trouver une solution à la crise syrienne n’excluant pas la possibilité de dialoguer avec le gouvernement de Bashar-al Assad. Même le Premier ministre britanique David Cameron qui était parmi les premiers à appeler à des opérations aériennes contre le régime de Bashar al-Assad il y a deux ans, a plaidé lors d’un discours à l’Assemblée générale de l’ONU, pour son maintien au pouvoir et l’implication russe avec les Occidents contre l’Etat islamique.
Daech ne sera pas vaincu sans Moscou
La Russie joue donc un rôle crucial dans le règlement de la crise syrienne. Seul Vladimir Poutine peut dialoguer avec Bashar-al Assad et est capable de changer la donne de la lutte contre l’Etat islamique en Syrie. Une implication russe dans l’Alliance internationale contre l’Etat islamique est indispensable pour mettre fin à une guerre civile qui a coûté la vie de 240 mille personnes et obligé des millions d’autres à fuir leur domicile.