(VOVWORLD) - Des milliers de détenus seront libérés avant terme ou verront leurs peines commuées, à l’occasion de la fête nationale. Ils bénéficieront ainsi de la 9e vague de grâce présidentielle, conformément à la loi afférente de 2009.
Le centre pénitentiaire de Vinh Quang (province de Vinh Phuc), accueille environ 4.000 détenus.
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Le 1er juillet dernier, le président de la République signait sa décision de grâce présidentielle, grâce traditionnellement accordée à l’occasion des célébrations de la Révolution d’août et de la Fête nationale, le 2 septembre. Les services compétents se sont immédiatement mis au travail pour examiner plus de 3000 demandes de grâce. Ce processus s’est déroulé de façon démocratique et transparente, dans le strict respect de la loi. L’enjeu est de taille. Les futurs graciés, qui ont purgé des peines pour payer leurs fautes, et qui ont fait preuve de repentance et de bonne conduite, pourront retrouver leur famille et commencer une nouvelle vie. L’État leur donne l’opportunité de réparer leurs fautes du passé et de jouir, une nouvelle fois, de leurs droits et devoirs de citoyen.
Depuis 2009, plus de 90.000 personnes ont déjà bénéficié de la grâce présidentielle. La quasi-totalité d’entre elles ont réussi leur réinsertion sociale, le taux de récidive étant minime. Pour Nguyên Van Long, vice-ministre de la Sécurité publique, ce résultat témoigne de la rigueur avec laquelle sont examinées les demandes de grâce.
«Sur les plus de 3.000 graciés de 2021, seuls deux ont récidivé. Tous les autres sont rentrés chez eux et ont réintégré la société. La grâce présidentielle est une politique clémente du Parti et de l’État», affirme-t-il.
La loi vietnamienne sur la grâce présidentielle ne s’applique pas seulement aux détenus vietnamiens, mais aussi aux étrangers. Elle s’applique ainsi au Nigérian Chimechidike Ben, qui est incarcéré dans la province de Vinh Phuc depuis près de 13 ans, pour offre et transport illicites de stupéfiants. Il avait été condamné à la prison à perpétuité. Et cette année, sa peine a été commuée à 30 ans de réclusion.
«Au moment de ma condamnation, je voulais juste mourir. Je ne voyais pas d’avenir. Ce sont les geôliers qui m’ont calmé. En fait, je ne savais pas que la loi vietnamienne était si dure envers les transporteurs de stupéfiants. J’ai donc dû payer très cher mon ignorance. Après avoir purgé ma peine, je deviendrai un apôtre de la lutte contre la drogue», a-t-il déclaré.
Le vice-Premier ministre permanent Pham Binh Minh lors d'une réunion du conseil consultatif pour la grâce présidentielle de 2022, le 23 août
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Environ 750 détenus étrangers purgent actuellement des peines au Vietnam. Ils sont traités sur un pied d’égalité vis-à-vis des prisonniers vietnamiens et leurs demandes de grâce sont examinées de la même manière. Le Conseil consultatif pour la grâce présidentielle de 2022 a validé, le 23 août, la liste des détenus éligibles qu’il a ensuite soumise au président de la République. C’est le vice-Premier ministre permanent Pham Binh Minh, qui préside ce conseil.
«Notre principe est d’examiner toutes les demandes de grâce. Nous faisons en sorte que tous les détenus remplissant les conditions requises soient graciés, tout en veillant à ne pas gracier celles et ceux qui ne le méritent pas. Nous avons soumis notre liste au président de la République, qui aura le dernier mot», indique-t-il.
La bonne réintégration sociale et le bas taux de récidive des graciés confortent le Parti et l’État dans leur politique de tolérance et de clémence, et contribuent à la mise en œuvre du programme national de prévention et de lutte contre la criminalité.