La Syrie en ruine dix ans après le début de la guerre civile

(VOVWORLD) - Le 15 mars 2011, éclatait la guerre civile en Syrie, l’un des pays les plus durement touchés par «le printemps arabe». Dix ans après, le pays est toujours plongé dans le chaos. Aujourd’hui, les efforts de rétablissement de la paix et de reconstruction semblent dans l’impasse.
La Syrie en ruine dix ans après le début de la guerre civile - ảnh 1Photo: Reuters

 

Une situation chaotique

Dix ans après le début du conflit, la situation en Syrie reste un cauchemar vivant, a déploré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Selon l’UNICEF, la Syrie est actuellement en proie à trois crises: la violence, la récession économique et la pandémie de Covid-19.

Quelque 500.000 personnes ont été tuées, des millions ont été déplacées, environ 200.000 autres sont toujours portées disparues et ce bilan tragique n’est pas définitif.

La Syrie en ruine dix ans après le début de la guerre civile - ảnh 2Photo: Politico

Au cours des dix dernières années, la moitié des enfants syriens n’ont pas vécu un seul jour tranquille. Cette année, 60% de la population risquent de souffrir de la faim et les deux tiers des familles ne disposent pas des moyens les plus élémentaires pour vivre.  

Sur le plan militaire, l’armée du gouvernement de Damas a repris le contrôle de 60% du territoire occupé pendant plusieurs années par l’opposition syrienne, soutenue par les forces étrangères. Toutes les infrastructures importantes du pays ont été dévastées ou sérieusement endommagées. Pour se reconstruire, la Syrie a besoin d’un budget colossal.

La situation sur place est extrêmement chaotique à cause de la présence de différentes forces étrangères et de dizaines de groupes armés autoproclamés, dont des organisations extrémistes et terroristes. Leurs conflits d’intérêts bloquent toutes actions entreprises pour rétablir la paix.

Une crise sans fin

Selon les experts, le plus grand obstacle au processus de paix ne serait pas la division entre les Syriens, mais la division entre les forces internationales, avec en tête la Russie et les États-Unis. Moscou a choisi d’aider le gouvernement de Bachar el-Assad à lutter contre les rebelles alors que Washington soutient ces mêmes rebelles. L’Iran, la Turquie et d’autres pays de la région impliqués dans le conflit ont également des intérêts divergents. Ces désaccords profonds entre les différentes forces étrangères rendent difficiles les tentatives d’engager des négociations de paix.  Si les pourparlers d’Astana initiés en 2017 par la Russie, l’Iran et la Turquie par exemple avaient permis de réduire considérablement la violence, ils n’avaient toutefois pas permis de mettre un terme au conflit, compte tenu de l’absence des États-Unis et des conflits persistants entre les signataires.

La guerre en Syrie, l’une des pires du 21e siècle, n’est donc pas près de se terminer, au détriment des millions de civils innocents.

 

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