(VOVworld) – Le
premier tour des présidentielles en France a eu lieu le 24 avril. Emmanuel
Macron et Marine Le Pen sont arrivés en tête et s’affronteront pour le second
tour. Ce scrutin sera décisif pour l’avenir de l’Europe.
Emmanuel
Macron et Marine Le Pen. Photo AFP/AVI |
Crise économique,
augmentation du chômage, crise migratoire, instabilité sociale.
Les Européens font
de moins en moins confiance à leur gouvernement et sont de plus en plus séduits par des thèses populistes.
Le popularisme gagne du terrain en
Europe
De France aux
Pays-Bas en passant par l’Italie et l’Allemagne, les partis dits «populistes»
antieuropéens et de droite radicale ont le vent en poupe.
En France,
d’après les résultats définitifs publiés par le ministère de l'Intérieur, Emmanuel
Macron a obtenu 24,01% des voix et Marine Le Pen 21,30%. Ils étaient si près les
uns des autres que personne n'était en mesure de dire qui
allait être qualifié. Dans son programme, le candidat du mouvement En marche
veut renforcer l’intégration européenne et soutient la mondialisation. C’est
donc l’Europe en marche s’il est élu président. Marine Le Pen, elle, rejette l'Union européenne
et
veut faire sortir la France de l’organisation. Elle veut également abandonner l'euro
pour revenir à l'ancienne monnaie, le franc. Elle
a aussi l’intention de tout mettre en œuvre pour lutter contre l'immigration
qu'elle accuse de nuire à la France. Elle veut rendre la priorité aux Français… En Italie, Le populisme a triomphé
avec l’échec de la réforme constitutionnelle et la démission consécutive du
Premier ministre Matteo Renzi. Le Mouvement populiste 5 étoiles a été le grand
vainqueur des élections municipales organisées le week-end dernier.
Aux Pays-Bas, le parti pour la liberté (PVV)
extrême droite de Geert Wilders est arrivé deuxième lors des législatives en
mars après avoir obtenu 19 sièges au Parlement. Le parti populaire libéral et
démocrate du Premier ministre Mark Rutte est arrivé en tête mais a perdu 9
sièges.
En Allemagne, le parti d’extrême droite,
Alternativ für Deutschland (AFD) a recueilli, quatre ans après sa création,
entre 9 et 15 % des intentions de vote, soit un taux bien supérieur aux
5 % requis pour entrer au Bundestag.
Quel avenir pour l’Europe ?
Une vague de
populisme déferlerait sur L’Europe faisant écho aux phénomènes politiques
britannique et américain. Dans la tempête, les partis traditionnels vacillent,
accusés par les électeurs de ne pas apporter de solutions aux difficultés
économiques, au chômage, aux questions d’immigration…
Certains
prédisent le commencement du « printemps du patriotisme » en Europe. D’après
les analystes, il est encore prématuré de l’affirmer mais si les crises en
Europe ne trouvent pas d’issue, ce mouvement
perdurera.