(VOVworld) - A l’invitation de son homologue japonais Shinzo Abe, le Premier ministre Nguyen Tan Dung s’est rendu jeudi à Tokyo pour participer au 7ème sommet Mékong-Japon, un sommet dont le principal objectif était de définir des champs de coopération pour la période 2016-2018. Si le Vietnam est effectivement désireux de coopérer avec autres les pays de la sous-région du Mékong, il n’en est pas moins déterminé à approfondir son partenariat stratégique avec le Japon, d’où l’importance de ce déplacement de Nguyen Tan Dung.
Ce 7ème sommet Mékong-Japon intervient à un moment où, sur le terrain, la coopération mise en place donne des résultats encourageants. Réunis cette fois à Tokyo, les dirigeants concernés entendent bien en jauger l’efficacité, notamment en ce qui concerne le plan d’action Mékong-Japon 2013-2015.
Un mécanisme efficace
Initiée en 2007, la coopération Mékong-Japon ne cesse de se développer. Pas vraiment étonnant lorsque l’on sait que la sous-région du Mékong rassemble les premiers bénéficiaires des aides publiques au développement que dispense le Japon, à savoir le Cambodge, le Laos, le Myanmar, la Thaïlande et le Vietnam. Cette coopération se focalise sur la modernisation des infrastructures, la connexion régionale, la promotion commerciale, l’éradication de la pauvreté, la prévention et le contrôle épidémiologique, mais aussi l’environnement. Son objectif majeur: réduire les écarts de développement entre les Etats membres de l’ASEAN et aboutir à la création d’une communauté aséanienne.
Force est de constater qu’en 8 ans, la physionomie de cette région dynamique a rapidement évolué, grâce aux aides financières japonaises. Tokyo a en effet injecté 20 millions de dollars dans les infrastructures des couloirs économiques Est-Ouest et Ho Chi Minh-ville-Phnompenh-Bangkok. Mais le gouvernement japonais a également financé de nombreux projets au Vietnam, au Laos et au Cambodge entre 2009 et 2012, ainsi que la mise en oeuvre du plan d’action 2013-2015, à hauteur de 4,8 millions de dollars.
Beaucoup d’initiatives ont été prises dans le cadre de cette coopération fructueuse. On se souviendra, entre autres de «La coopération économique et industrielle Mékong-Japon», de «La décennie verte du Mékong», un projet axé sur la gestion des ressources forestières et aquatiques, la prévention des catastrophes naturelles et l’urbanisme...
Le rôle du Vietnam
Le Vietnam s’est engagé activement dans ce processus dès les premiers jours. Divers projets ont d’ailleurs été mis en place au Vietnam, à savoir le port en eau profonde de Lạch Huyện à Haiphong, le centre de formation professionnelle Mékong-Japon, l’établissement de formation en logistique de la sous-région, sans compter de nombreuses autoroutes inter-régionales...
De son côté, le Vietnam a lancé de mutiples initiatives, notamment en matière de transport multimodal, pour relier les réseaux fluviaux, maritimes et routiers, ce qui a permis d’éviter la surcharge sur les principaux axes de circulation. Bui Thanh Son, vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères:
«La connexion du réseau fluvial nous permet de tirer profit du Mékong et des autres rivières qui traversent les pays de la sous-région. Grâce à ce réseau de transport, on observe une intensification des échanges commerciaux et touristiques entre les pays du Mékong, mais aussi avec les pays hors de la région.»
Le Vietnam a également accueilli des évènements de promotion touristique et diplomatique populaire. Lors du forum touristique du Mékong 2015, récemment organisé à Danang, le vice-ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme Lê Khánh Hải s’est fait l’apôtre de la coopération interrégionale:
«Le Vietnam veut mettre en relation ses destinations domestiques avec les autres sites de la région. Il veut aussi coopérer avec ses partenaires pour créer de nouveaux produits de qualité. Dans cette perspective, les organes compétents des pays de la sous-région doivent s’entendre sur des politiques et encourager la participation des hommes d’affaires.»
Lors de ce 7ème sommet Mékong-Japon, le Vietnam veut renforcer la confiance entre les Etats membres, mais aussi approfondir le partenariat stratégique Vietnam-Japon./.