(VOVWORLD) - Les ministres des Affaires étrangères du G7, qui étaient réunis cette semaine à Tokyo, ont publié ce mercredi une déclaration commune pour manifester une convergence de points de vue sur bien des sujets, parmi lesquels le conflit ukrainien, les violences dans la bande de Gaza ou encore les tensions dans la région Indopacifique.
Les ministres des Affaires étrangères du G7 se réunissent à Tokyo, le 8 novembre 2023. Photo: AVI |
Le groupe des sept pays les plus industrialisés au monde (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Allemagne, France, Italie et Japon) est censé jouer un rôle prépondérant dans le maintien l’ordre mondial… Il est une voix qui compte.
Du Moyen-Orient…
Première chose à retenir de cette réunion de Tokyo: le sept parlent à l’unisson lorsqu’il est question de l’actuel conflit au Moyen-Orient. Dans leur déclaration commune, la deuxième publiée depuis le début des affrontements entre l’armée israélienne et le Hamas, les chefs de la diplomatie du G7 dénoncent les violences et exigent la libération immédiate des otages. Ils appellent en outre à agir promptement pour tenter d’atténuer l’ampleur de la catastrophe humanitaire qui est en train de poindre, à protéger les civils et à observer le droit international humanitaire. Dernier point, ils réitèrent leur prise de position en faveur d’une solution à deux États, la seule garante, selon eux, du retour à la paix et d’une possible cohabitation entre Palestiniens et Israéliens.
Un consensus, donc, mais qui n’allait pas de soi il y a encore quelques jours… Les États-Unis, en particulier, avaient jusque-là fait valoir le droit de l’État hébreu à se défendre pour se justifier de ne pas appeler à un cessez-le-feu...
En effet, pas plus tard qu’en octobre à l’ONU, la France avait voté pour une trêve humanitaire et les États-Unis contre. Quant au Japon, au Royaume-Uni, à l’Allemagne, à l’Italie et au Canada, ils s’étaient abstenus… C’est dire à quel point ce consensus de Tokyo marque une nette évolution au sein du G7 sur cette question du conflit de la bande de Gaza.
… au reste du monde
En dehors des violences entre le Hamas et Israël, il a aussi été question, au cours de cette réunion, de l’Asie-Pacifique et de la nécessité d’y maintenir un ordre international ouvert et libre, mais fondé sur la loi.
Les ministres des Affaires étrangères du G7 à Tokyo, le 8 novembre 2023. Photo: AVI |
Le G7 soutient une ASEAN unie et puissante, avec laquelle il souhaite développer une coopération fructueuse, mais il souhaite également établir un partenariat stable avec la Chine. S’agissant des litiges maritimes, il s’en tient à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 comme étalon de référence…
En ce qui concerne le conflit russo-ukrainien, les ministres des Affaires étrangères du G7 restent sur une ligne dure à l’encontre de Moscou, même si toute initiative en faveur d’un retour à la paix doit, pour eux, être prise en considération.
À noter également une volonté, exprimée maintes fois au cours de la réunion, de faire front commun face à des défis plus globaux, tels que le changement climatique, la dénucléarisation, l’égalité des sexes, la paix et la sécurité mondiale.
Les sept semblent donc avoir réussi à accorder leurs violons. Il leur reste maintenant à trouver - et vite - le tempo qui va leur permettre d’agir concrètement et promptement pour enrayer les conflits et rétablir la paix dans plusieurs régions du monde.