(VOVworld)- Sauf coup de théâtre, la Grèce n'honorera pas ce mardi sa dette de 1,5 milliard d'euros au FMI, ouvrant une nouvelle phase d'incertitudes à cinq jours d'un référendum crucial pour le maintien de la Grèce dans la zone euro.
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Le défaut de paiement semble inexorable ce mardi. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a implicitement confirmé lundi soir que le paiement de cette somme ne serait pas honoré. Cela signifie qu’Athènes ne recevra aucun argent du FMI et que son gouvernement devra imprimer son propre argent pour assurer son fonctionnement. Un « Grexit » soit la possibilité que la Grèce sorte de la zone euro est tout à fait probable.
Une tâche d’huile qui aura de lourds impacts sur l’économie mondiale
La Grèce est au bord du gouffre. Tout est paralysé. Pour préserver le pays d'un effondrement bancaire, le gouvernement grec a décidé de verrouiller le secteur financier et a mis en place un contrôle des capitaux. Les banques et la Bourse resteront fermées jusqu'au 7 juillet. Des mesures d'exception qui ont déstabilisé les Bourses mondiales sans toutefois les faire paniquer. Paris a terminé la séance en baisse de 3,74%, Francfort a perdu 3,56% et Londres 1,97%. Mardi matin, la Bourse de Tokyo a ouvert en petite hausse (+0,32%) après une chute de 2.9% la veille. Par ailleurs, le prix de l’or mondial a tendance à augmenter. De peur de la chute de l’euro, les investisseurs achètent de plus en plus de dollars américain et de l’or.
C’est les grecs qui vont décider le «Grexit» ou pas
Le Parlement grec a approuvé la tenue le 5 juillet d'un référendum pour ou contre les propositions de réformes réclamées par les créanciers d'Athènes en échange du déblocage de nouvelles aides financières. Lors de son discours télévisé, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a affirmé que le but du référendum était de poursuivre les négociations avec ses créanciers. Mais, pour Alexis Tsipras, si le «non» l'emporte, cela signifiera simplement que le gouvernement sera mieux armé pour renégocier avec les créanciers. Dans l'impasse, l'Eurogroupe a cependant promis de tout faire pour éviter "un risque de contagion du dossier grec. Un effet domino n’est cependant pas exclu. Mais entre Athènes et ses créanciers, les portes ne semblaient pas définitivement fermées. La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite prête à de nouvelles négociations après le référendum. De son côté le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a déclaré : "Je continue de répéter que de notre côté, la porte est encore ouverte". Mais de toute façon, ce sont les grecs qui vont décider de rester ou pas dans la zone euro.