(VOVworld) - Après 10 ans de négociations, douze pays ont conclu le 5 octobre un accord de partenariat transpacifique (TPP), l’un des plus grands accords commerciaux au monde. Cet accord historique est considéré comme un modèle de coopération économique ouvrant la voie à de belles retombées pour les douze pays membres.
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Le TPP est un accord de libre échange qui concerne douze pays de la région d’Asie-Pacifique : l’Australie, le Brunei, le Canada, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle Zélande, le Pérou, les Etats-Unis, Singapour, le Japon et le Vietnam. Le champ d’application du TPP est plus vaste que celui des accords commerciaux classiques. Si, en effet, les accords de libre échange mettent principalement l’accent sur la réduction des taxes douanières, le TPP quant à lui, vise à instaurer un ensemble de règles commerciales, à régler les problèmes de l’économie mondiale, à promouvoir la croissance et l’emploi dans les pays signataires. L’accord couvre de nombreux secteurs, non seulement l’économie, mais aussi l’environnement ou encore la propriété intellectuelle.
Une pression positive sur l’économie vietnamienne
La suppression des droits de douane visée par le TPP est beaucoup plus vaste que celle appliquée par l’OMC. Elle tient compte de l’écart de développement entre les pays signataires. La participation du Vietnam au TPP est un réel avantage car les pays signataires représentent à eux seuls 40% du PIB et 30% de la valeur des exportations mondiales. Le ministre vietnamien de l’Industrie et du Commerce Vu Huy Hoang :
« L’exportation sera le secteur le plus avantagé par le TPP. La vente de nos marchandises phares telles que le textile, les chaussures et les produits aquatiques devraient connaître une très forte croissance. L’entrée en vigueur du TPP devrait, selon les estimations, permettre à l’exportation vietnamienne de bénéficier d’une croissance à deux chiffres et à maintenir la hausse du PIB vietnamien. »
Avec le TPP et l’ouverture d’un marché de services et d’investissement, le Vietnam occupera une meilleure position pour attirer les investissements directs étrangers notamment dans les projets de hautes technologies. Il pourra également diversifier ses relations commerciales et d’investissement avec de nombreux partenaires étrangers. Sur le plan social, le TPP permettra de créer plus d’emplois dans l’agriculture, le textile, les chaussures et les produits aquatiques.
Des défis majeurs
Toutefois, pour répondre aux exigences de l’accord et réduire l’écart de développement existant entre les pays signataires, le Vietnam doit accroître sa compétitivité et relever ses secteurs en difficulté tels que l’élevage ou les services. Les huit années d’expérience acquises dans la mise en oeuvre des engagements envers l’OMC laissent présager que le Vietnam sera tout à fait capable de relever ces défis.
Les entreprises déficitaires et les PME pourront se retrouver en difficulté si elles n’adaptent pas leurs méthodes de travail aux nouvelles exigences du TPP. Pour réduire ces impacts négatifs, le ministre Vu Huy Hoang propose :
« Nous devons poursuivre la restructuration économique et la réforme du modèle de croissance. Il faut réorganiser les secteurs en développant les secteurs prometteurs et en réduisant ceux en souffrance. Il faut en second lieu continuer de perfectionner le dispositif légal et notamment la réglementation concernant le commerce, l’investissement, l’économie et l’entreprise. »
La participation du Vietnam au TPP est une formidable aubaine pour plusieurs secteurs d’activités. Cet accord permettra notamment de maintenir la croissance nationale et de réaliser les objectifs socio-économiques du pays.