(VOVworld)- La 4ème conférence ministérielle Mékong-République de Corée s’est achevée mardi par l’adoption du plan d’action 2014-2017 et de la procédure d’utilisation du fonds de coopération bilatérale. Il s’agit d’une avancée majeure pour la coopération Mékong-République de Corée, qui a vu le jour en 2011. Le Vietnam y a joué un rôle important.
C’est la République de Corée qui est à l’origine de la création du mécanisme de coopération avec la sous-région du Mékong, constituée du Cambodge, du Laos, du Myanmar, de la Thaïlande et du Vietnam. La première conférence ministérielle s’est déroulée à Séoul en 2011. Cette coopération est depuis lors de plus en plus efficace, tant sur le plan politique qu’économique.
De la déclaration du fleuve Han au plan d’action Mékong-République de Corée
En octobre 2011, la première conférence ministérielle Mékong-République de Corée a abouti à la déclaration du fleuve Han établissant un « partenariat intégral pour une prospérité commune entre les pays de la sous-région du Mékong et la République de Corée ». Trois domaines de coopération prioritaire ont été définis : coordination entre les pays de l’ASEAN, développement durable et développement en faveur de l’être humain. Concrètement, il s’agissait de développer les infrastructures, les ressources humaines, les technologies de l’information, et l’environnement ; de mieux gérer les ressources en eau, l’agriculture et la sécurité alimentaire. Toujours lors de cette conférence, la République de Corée s’était engagée à doubler ses aides publiques aux pays de l’ASEAN jusqu’en 2015, essentiellement en faveur des pays riverains du Mékong.
En 2012, la République de Corée a décidé de créer un fonds d’aide pour financer les projets de développement de cinq partenaires sud-est asiatiques. Elle prévoyait d’augmenter graduellement son budget. Lors de leur dernière conférence à Séoul, les ministres des six pays ont adopté leur plan d’action trisannuel, lequel consiste à élargir la coopération au niveau des infrastructures, accroître le développement vert et développer les technologies de l’information. Le vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères Bui Thanh Son fait savoir :
« Ce plan d’action destiné à accélérer l’intégration économique régionale, visera à renforcer les projets de coopération dans la sous-région du Mékong, en particulier au niveau des infrastructures routières, du transbordement, et de l’énergie. Il conviendra par ailleurs de multiplier les projets de coordination entre les pays de la sous-région du Mékong, aux fins de combiner les atouts de ces pays avec la République de Corée dans les secteurs de l’industrie manufacturière, de la transformation agricole et de la croissance verte. Il conviendra enfin de développer le partenariat public-privé pour obtenir l’adhésion des entreprises dans la coopération Mékong-République de Corée. »
Conformément à ce plan, la République de Corée mettra également en place, au plus tard dans un délai de trois ans, un centre d’études sur la communication dans la sous-région du Mékong pour soutenir ses cinq partenaires. Par le biais de l’Organisation asiatique pour la coopération forestière, elle financera aussi des projets de reboisement au bénéfice des cinq pays membres.
Une opportunité en or pour la coopération
Les potentiels de la coopération entre la République de Corée et les pays riverains du Mékong sont énormes : une main d’œuvre jeune, abondante ; un développement stable ; des similitudes culturelles… Mais, c’est la création de la communauté aséanienne en 2015 qui fera décoller la coopération bilatérale. La République de Corée aura beaucoup à gagner dans la mise en place de la communauté économique de l’ASEAN. Elle s’y prépare en s’attelant à développer ses coopérations au niveau des infrastructures et des ressources humaines dans la sous-région du Mékong.
Étant l’un des principaux bénéficiaires des investissements sud-coréens, le Vietnam a toujours joué un rôle actif dans la promotion de la coopération Mékong-République de Corée. 2014 est l’année des échanges entre les deux parties et le Vietnam entend faire preuve d’un maximum d’initiatives pour rendre ces relations de plus en plus fructueuses.