(VOVWORLD) - Dès le début de cette année, le Vietnam s’est fixé pour objectif de garantir sa sécurité alimentaire, et ce, en dépit de la flambée des prix des carburants, des sinistres divers et des épidémies. Le fait est que notre pays a réussi à maintenir son rythme de croissance et que cette ambition parait dès lors tout à fait réaliste.
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Selon un bilan arrêté le 15 septembre, le Vietnam a exporté plus de cinq millions de tonnes de riz, soit une hausse de 19% en glissement annuel. Sur toute l’année, le pays devra en avoir exporté entre 6,3 et 6,5 millions de tonnes, soit 100.000 ou 200.000 tonnes de plus qu’en 2021. D’ici à la fin de l’année, il lui reste donc à livrer entre 1,5 et 1,7 million de tonnes, ce qui, sauf perturbations imprévues, paraît tout à fait réalisable.
Selon le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, le Vietnam pourrait récolter au total 43 millions de tonnes de riz, ce qui est à la fois satisfaisant et surtout rassurant: c’est assez pour subvenir aux besoins des 100 millions de Vietnamiens. En dehors de 6,5-6,7 millions de tonnes destinées à l’exportation, 7,5 millions de tonnes seront réservées à la transformation alimentaire, 3,4 millions seront destinées aux activités d’élevage et les 3 millions restant iront enrichir la réserve nationale. Pour Nguyên Nhu Cuong, le directeur du département de l’agriculture, tout est anticipé.
Nguyên Nhu Cuong, le directeur du département de l’agriculture. Photo: Dô Huong/VGP |
«Les ministères de l’Agriculture et du Développement rural, de l’Industrie et du Commerce mettront régulièrement à jour le bilan de la production et de l’approvisionnement en riz. En fonction des besoins domestiques, l’exécutif prendra des mesures permettant d’équilibrer l’offre et la demande au niveau national», précise-t-il.
Étant l’un des pays les plus exposés aux aléas du changement climatique, le Vietnam a développé tout un système intelligent, résilient, durable et garant de sa sécurité alimentaire. Ce système doit aussi permettre de maintenir les exportations de riz dans un contexte de crise sanitaire mondiale, qui dans certaines régions, peut déboucher sur une crise alimentaire.
Si l’envolée des prix des engrais et de l’alimentation animale perturbe la production agricole dans plusieurs pays, le Vietnam a réussi à maintenir sa croissance, a fait observer le vice-ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Lê Quôc Doanh, lors de la conférence sur la Transition des systèmes alimentaires d’Asie-Pacifique, organisée le 5 octobre dernier à Bangkok.
En 2022, le Vietnam devra produire 7 millions de tonnes de viande et 9 millions de tonnes de fruits de mer. S’agissant d’autres produits agricoles, notamment le poivre, la noix de cajou, le café, le thé et les fruits, la productivité pourrait être plus élevé que l’année dernière. À ce rythme, le Vietnam sera sans aucun doute en mesure d’assurer sa propre sécurité alimentaire et de contribuer à celle de la région.