(VOVworld) - Désormais, c’est le président de séance qui désignera le membre du gouvernement chargé de répondre aux questions relevant de son domaine de compétence et le Premier ministre devra répondre directement aux questions posées par les députés. Voilà deux des principales nouveautés apportées aux séances de questions-réponses à l’Assemblée nationale, qui ont débuté ce lundi.
Photo: VGP/Nhat Bac |
C’est la dernière fois, au cours de la 13ème législature, que les députés interpellent les membres du gouvernement. Leurs questions portent essentiellement sur 4 thématiques : l’impact des résolutions de l’Assemblée nationale sur le gouvernement et les ministères et collectivités locales concernant les secteurs politico-économique, socio-culturel, défensif et sécuritaire ; l’évaluation de la mise en œuvre de ces résolutions par le gouvernement, la Cour populaire suprême et le Parquet populaire suprême ; l’identification des lacunes à combler et des promesses non tenues ; et enfin, la supervision de l’application des résolutions de l’Assemblée nationale.
Nouvelle forme d’interpellation
Contrairement à l’accoutumée, lors de cette session, l’Assemblée nationale n’a pas désigné à l’avance celui en charge de répondre aux questions des députés et les questions n’ont pas été regroupées par thématiques générales. Après avoir écouté le rapport du gouvernement et des organes concernés sur la mise en œuvre des résolutions de l’Assemblée nationale récapitulant les précédentes séances de questions-réponses, les députés ont discuté des résultats et ont appelé nominativement les membres du gouvernement dont ils souhaitaient entendre le point de vue. Désormais, chaque membre du gouvernement devra se préparer à répondre aux députés. Nguyen Hanh Phuc, chef du bureau de l’Assemblée nationale, explique : « En se basant sur 8 résolutions qui ont été adoptées lors des sessions parlementaires précédentes, les députés pourront questionner les membres du gouvernement sur n’importe quel sujet. Ces derniers sont donc appelés à préparer tous les dossiers, S’ils sont questionnés directement, ils devront expliquer pourquoi telle ou telle promesse n’a pas été tenue, pourquoi les résultats n’ont pas été à la hauteur. Après ces séances de questions-réponses, l’Assemblée nationale adoptera une résolution qu’elle remettra à la prochaine législature en vue d’une supervision continue. C’est une grande première. »
Des questions diversifiées
Les questions posées par les députés ne concernent pas uniquement les problèmes actuels, mais également l’examen des promesses et engagements faits par les membres du gouvernement depuis le début de la législature, en 2011. Nguyen Tan Tuan, député de la province de Khanh Hoa : « Je m’intéresse particulièrement à la question de l’investissement pour le développement. Si nous continuons d’éparpiller les fonds, ce sera un énorme gaspillage. En revanche, un manque de financement pour les politiques de sécurité sociale sera catastrophique pour les personnes vulnérables. J’espère que les ministres trouveront des solutions vraiment pertinentes pour augmenter les recettes et garantir la sécurité sociale. »
En rénovant la conduite de ses séances de questions-réponses, l’Assemblée nationale souhaite améliorer la qualité de ses actions et l’efficacité de la gouvernance étatique, pour répondre aux souhaits des électeurs.