(VOVWORLD) - L’économie vietnamienne a enregistré une croissance relativement homogène dans tous ses domaines clés. La production et la manufacture se sont élargies, l’agriculture s’est développée… Quant aux investissements, ils sont nombreux. Si l’on s’en tient aux neuf premiers mois de l’année, le rythme de croissance a été le plus élevé de ces huit dernières années. D’après des spécialistes, la macroéconomie vietnamienne est devenue de plus en plus solide.
La stabilité macroéconomique et l’amélioration de l’environnement d’affaires sont deux facteurs fondamentaux pour le maintien de la croissance. C’est en tout cas l’avis de Nguyên Dinh Cung, directeur de l’Institut central d’études sur la gestion économique. D’après lui, la restructuration de l’agriculture a permis une croissance de 4% du secteur au cours de ces deux dernières années et une explosion des exportations. Dans l’industrie, la manufacture a connu une forte augmentation. Quant aux entreprises publiques, elles ont été réorganisées. Elles ont modifié leur gestion et leurs choix d’investissement, ce qui a donné des résultats positifs, a ajouté Nguyên Dinh Cung.
«Le mode de croissance du pays a changé. La croissance ne dépend plus de l’exploitation minière ou de l’augmentation de la masse monétaire, mais de l’offre économique, de l’augmentation de la productivité et d’une utilisation plus efficace des ressources», estime-t-il.
Selon Nguyên Anh Duong, le chef du service des Politiques macroéconomiques de l’Institut central d’études sur la gestion économique, le gouvernement a eu raison d’adopter une gouvernance créative et flexible, tout en accordant la priorité au maintien de la stabilité macroéconomique. Les investisseurs vietnamiens et étrangers lui ont d’ailleurs fait confiance. Au cours des neuf premiers mois de l’année, les investissements privés ont augmenté de 17%, a-t-il fait remarquer.
«Il est essentiel de maintenir un environnement d’affaires stable», nous explique-t-il. «La Banque d’État s’est montrée particulièrement flexible et efficace dans la gestion des taux de change. Elle est restée fidèle à son principe de privilégier la maîtrise de l’inflation et la stabilité du taux de change, plutôt que de promouvoir la croissance. À un niveau supérieur, le gouvernement a réussi à créer un environnement macroéconomique stable susceptible de limiter les impacts négatifs venus de l’extérieur, tout en levant des barrières pour les entreprises qui sont par conséquent devenues plus compétitives et plus audacieuses.»
Même constat de la part de l’économiste Nguyên Chi Hiêu:
«Le gouvernement a réussi à stabiliser le développement de l’économie nationale. La Banque d’État l’a aidé à maîtriser le taux d’inflation à moins de 4% en adoptant des politiques monétaires et bancaires appropriées», nous dit-il.
Les trois derniers mois de l’année seront décisifs pour la réalisation des objectifs de développement socioéconomiques nationaux. Mais le pays est sur le bon élan, assurent de nombreux économistes.