Heiner Beilefeldt, le rapporteur de l’ONU, a tout d’abord tenu à saluer l’esprit coopératif, amical et constructif, dont ont fait preuve les autorités vietnamiennes à son égard durant son séjour. Mais il a également tenu à souligner les progrès fulgurants enregistrés ces dernières années au Vietnam en matière de promotion et de garantie de la liberté religieuse.
La liberté de religion et de croyance est une réalité au Vietnam
Heiner Beilefeldt a pu rencontrer des représentants de plusieurs communautés religieuses, lesquels ont été unanimes à lui affirmer que les religions disposaient d’un espace de liberté qui va s’élargissant, comme en témoigne d’ailleurs la présence de très nombreux établissements de culte, tous très fréquentés. D’importants efforts ont été déployés ces dernières années pour préserver ou restaurer les rites traditionnels des groupes ethniques ou des minorités religieuses, a indiqué le rapporteur spécial de l’ONU, qui a par ailleurs pris note d’une grande diversité au sein de l’Eglise bouddhique du Vietnam...
Mais Heiner Beilefeldt a également évoqué la Constitution vietnamienne adoptée le 28 novembre 2013 qui consacre tout un chapitre aux droits de l’homme, aux droits et aux devoirs fondamentaux du citoyen. L’article 24 de cette nouvelle Constitution explique que la liberté de religion et de croyance est appliquée à tous, alors que dans la Constitution de 1992, cette liberté était exclusivement réservée aux ressortissants vietnamiens, a-t-il fait remarquer, fort à propos. Toujours selon Heiner Beilefeldt, l’adoption du décret-loi sur les croyances et les religions laisse augurer l’établissement de bases juridiques solides en faveur des communautés religieuses. Son rapport fait sinon état d’une augmentation considérable des établissements de formation destinés aux dignitaires religieux au cours des dernières décennies.
Au Vietnam, les communautés religieuses peuvent nommer et promouvoir leurs dignitaires, conformément à leur loi religieuse, a constaté Heiner Beilefeldt. Cela vaut également pour la révocation des dignitaires, ce qui est néanmoins très rare, a-t-il reconnu. Les représentants de l’Eglise bouddhique vietnamienne peuvent se rendre dans les prisons pour rencontrer des détenus et les prêtres y vont aussi pour administrer des sacrements aux prisonniers catholiques, a-t-il également rapporté.
Ouverture et transparence
Le Vietnam accueille une très grande diversité religieuse. A côté de religions importées telles que le bouddhisme, le catholicisme, le protestantisme ou l’islam, il y en a aussi qui sont typiquement vietnamiennes, telles que le caodaïsme ou le bouddhisme Hòa Hảo. Certaines religions sont anciennes, d’autres plus récentes. C’est le cas du bouddhisme Hòa Hảo et du bahaïsme. La vie religieuse des Vietnamiens est rythmée chaque année par plus de 8000 fêtes populaires.
Conscient que la croyance et la religion font partie des besoins légitimes de l’homme, l’Etat vietnamien a toujours respecté et favorisé la liberté religieuse. Il prône la solidarité et la concorde entre les différentes religions, qu’il traite toutes sur un pied d’égalité. Force est de reconnaître qu’aucun citoyen ne souffre de discrimination à cause de sa religion ou de sa croyance. L’Etat vietnamien affirme d’ailleurs que la notion de « prisonnier de conscience » n’existe pas. Tous ceux qui ont été poursuivis, jugés et condamnés l’ont été parce qu’ils avaient violé la loi et pas pour des raisons de religion ou de conviction, comme d’aucuns le prétendent. Toutes les procédures judiciaires à l’égard de ces personnes ont du reste été menées conformément à la loi.
Respectant et protégeant tous les droits fondamentaux de l’homme, dont la liberté de religion et de croyance, le gouvernement vietnamien veut voir, dans ces visites du rapporteur spécial de l’ONU, le signe que son désir de coopérer pleinement et en toute transparence avec le Conseil de droits de l’homme de l’ONU a été compris comme il se devait. Lorsque le rapporteur spécial de l’ONU vient au Vietnam, c’est pour se renseigner sur la réalité de la liberté religieuse des Vietnamiens. Les services compétents et les organisations religieuses peuvent en profiter pour lui faire part de leurs difficultés, sans rencontrer le moindre obstacle. C’est en tout cas animé de cet esprit d’ouverture et de transparence que le Vietnam s’est efforcé de créer des conditions favorables à l’accomplissement de la mission du rapporteur de l’ONU. Cette attitude montre bien à quel point notre pays est soucieux de coopérer avec la communauté internationale pour promouvoir les droits de l’homme et à fortiori la liberté de religion et de croyance.