(VOVWORLD) - Le 18 avril, la Chine, a créé les districts de Xisha et de Nansha pour administrer les archipels de Hoàng Sa (Paracels) et de Truong Sa (Spratleys) du Vietnam. La mainmise chinoise sur ces deux archipels est une atteinte à la souveraineté indéniable du Vietnam et une violation du droit international. De quoi attiser les tensions dans la région.
L’île de Phu Lâm (Woody) relevant de l’archipel de Hoang Sa du Vietnam est illégalement occupée par la Chine
Photo: CSIS/AMTI
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Pendant que toutes les nations sont occupées à combattre la pandémie de coronavirus, la Chine en profite pour renforcer ses prétentions en Mer Orientale.
Les violations se multiplient
Ce n’est pas la première fois que la Chine menace la paix en mer Orientale.
En 2019, la plate-forme pétrolière chinoise Haiyang 8 et son escorte ont stationné illégalement dans les eaux vietnamiennes pendant plus de trois mois. Cette même année, la Chine a porté atteinte à la souveraineté de la Malaisie et des Philippines. Début 2020, l’Indonésie a protesté contre la pénétration de navires chinois dans ses eaux territoriales.
En 2020, début avril, un bateau des garde-côtes chinois a percuté un bateau de pêche vietnamien qui a ensuite coulé. La création par Pékin, le 18 avril dernier, des districts de Xisha et de Nansha, relevant de la ville de Shansha du Hainan, est une nouvelle provocation de la Chine.
Situé sur l’île de Phu Lâm (Woody), le district de Xisha «a pour mission de gérer» l’archipel de Hoàng Sa du Vietnam, le banc de Macclesfield et les eaux aux alentours. Basées sur le récif de Fiery Cross, les autorités de Nansha sont censées «administrer» l’archipel de Truong Sa du Vietnam et ses alentours.
Pékin a construit illégalement de nombreuses infrastructures militaires sur le récif Fiery Cross en vue de soutenir ses prétentions territoriales en mer Orientale.
Pékin a construit illégalement de nombreuses infrastructures militaires sur le récif Fiery Cross.
Photo: CSIS/AMTI
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Des revendications infondées
En réalité, ces deux administrations n’ont aucune valeur juridique car les archipels de Hoàng Sa et Truong Sa appartiennent au Vietnam. Le 30 mars 2020, les autorités vietnamiennes ont envoyé à l’ONU une note officielle réaffirmant sa souveraineté sur ces deux archipels. Souveraineté qui s’appuie, d’après Hanoï sur des preuves juridiques et historiques fondées et incontestables et est conforme à la définition donnée par le droit international, notamment la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, dont le Vietnam et la Chine sont tous deux signataires.
Le fait que la Chine ait recouru à la force pour s'emparer de l'archipel Hoang Sa et 7 îles de l’archipel de Truong Sa est une violation de la Charte de l’ONU et de la Résolution 2625 adoptée en 1970 par l’Assemblée générale de l’ONU, qui prohibe l’emploi de la force pour violer l’intégrité territoriale d’un pays.
La stratégie d’expansion de la Chine en mer Orientale se poursuit au mépris du droit international, de la communauté internationale et de la souveraineté des pays riverains. Et il y a fort à parier que la création des districts de Xisha et de Nansha relance les conflits territoriaux dans la région.