(VOVworld)- 2012, un an, 365 jours. Pour les médiateurs du processus de paix au Moyen Orient, cette durée aura été encore trop courte. Et pourtant, plusieurs tentatives favorables sont apparues en 2012, aussitôt avortées par manque de conviction commune des parties concernées. L’idée d’une paix durable dans cette région recule, tout comme la promesse d’existence de 2 états indépendants Israël et la Palestine.
Peu de nouveautés concernant les évolutions de paix au Moyen Orient en 2012. Depuis 2008, c’est toujours l’impasse, les mêmes provocations: construction de colonies juives en terre palestienne, attentats suicide en riposte. Le plus grand espoir aura été la visite éclair fin Juin 2012 du président russe Vladimir Poutine dans la région: premier déplacement du plus haut dirigeant russe depuis 2005. En rencontrant les dirigeants israélien et palestinien, il voulait donner l’espoir d’une issue pour la paix au Moyen Orient. Moscou s’est dit prêt à reconnaître un état palestinien indépendant et a appelé Israël et la Palestine à reprendre les négociations. Le chef du Kremlin a soutenu la position responsable du président palestinien Mahmoud Abbas. Il a pourtant averti que tout acte unilatéral avant la solution de paix finale était à effet contraire.
Suite à cette visite de l’un des 5 membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU, sont apparus des espoirs. Mais la confiance faisant faute des deux côtés, les constructions juives ont repris à Jérusalem Est, partie imaginée par la Palestine pour installer sa future capitale. Tout récemment, un conflit de 8 jours dans la bande de Gaza du 14 au 22 novembre 2012 entre le Hamas et Israël a tué 158 palestiniens et 6 israéliens. Il a fini d’anéantir tout espoir. Fin novembre pourtant, un événement déterminant: le vote de l’Assemblée Générale de l’ONU pour le statut d’état observateur non-membre à la Palestine, affirmant ainsi son rôle dans la communauté internationale et consolidant la force de la direction palestinienne dans la recherche de soutien.
Au Moyen-Orient toujours, la situation décline: la vague d’instabilités née du printemps arabe menace toujours le régime du président syrien Bachar al Assad. L’opposition et les forces extérieures exercent une pression de plus en plus importante, rendant ainsi la situation en Syrie plus instable. Elle veut appliquer le même scénario qu’a vécu la Libye en appelant l’Occident à intervenir. Toutes les chances de paix en Syrie semblent épuisées, poussant ce pays dans une guerre civile totale. Selon les estimations de l’ONU, 3 mille personnes franchissent la frontière syrienne chaque jour pour se réfugier et 700 mille syriens devraient avoir quitté leur pays à la fin de cette année pour se réfugier dans les pays voisins.
La situation en Iran n’allait pas mieux en 2012. Ce pays a dû faire face aux difficultés économiques internes et à la pression croissante de l’extérieur. Les négociations sur le programme nucléaire controversé de Téhéran sont entrées dans l’impasse. Dans la recherche d’une solution au dossier iranien, la communauté internationale affiche de grandes divergences. Les négociations piétinent, chacun y cherchant son propre politique, économique ou sécuritaire. Trouver une issue au programme nucléaire de l’Iran constituera toujours un grand défi pour le monde en 2013.
Un an a donc passé et aucun changement positif à l’horizon du Moyen-Orient. Avec les charges économiques, les violences et les conflits sanglants qui font leur quotidien, les habitants de cette région vivent dans l’inquiétude et sans avenir. Le manque d’espoirs au cours de premiers jours de 2013 continue de ternir le climat au Moyen Orient et le panorama mondial./.