ONU: des réformes vitales pour un avenir plus sûr

(VOVWORLD) - Ce 10 septembre aura été marqué par la clôture de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies et par l’ouverture de la 79e session. Les pays membres sont déterminés à agir avec plus de fermeté pour réformer l’ONU et relever les défis qui se posent à la paix, à la sécurité, à l’environnement et à la gouvernance mondiale.
ONU: des réformes vitales pour un avenir plus sûr - ảnh 1Photo: ONU

Une année mouvementée pour les Nations Unies…

Le monde vient de traverser une année de toutes les turbulences. La pauvreté, l’inégalité sociale et des conflits ont sévi partout alors que la Terre aura connu l’année la plus chaude de son Histoire. Tel est en tout cas le bilan dressé par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans son discours de clôture de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Dennis Francis, le président de cette session, a de son côté déclaré que les dommages causés par les humains à travers le monde, étaient inimaginables de par leur ampleur.

«Les Nations Unies ont été forgées dans le feu de deux guerres cataclysmiques, avec le vœu solennel d’épargner les générations futures de ce désastre qu’est la guerre. Par conséquent, elles doivent s’élever pour accomplir leur mission de maintenir la paix et la sécurité internationales, alors que des conflits se propagent en Ukraine, en Haïti, au Moyen-Orient et en Afrique», a-t-il plaidé.

Dennis Francis a également rappelé le thème de la 78e session: «Rétablir la confiance et raviver la solidarité internationale: Accélérer l’action menée pour réaliser le Programme 2030 et ses Objectifs de développement durable en faveur de la paix, de la prospérité, du progrès et de la durabilité pour tous». Il a exhorté les pays à agir pour maintenir la paix et la sécurité internationales, mais aussi pour gérer le changement climatique et réduire les inégalités technologiques et les risques engendrés par l’intelligence artificielle. Pour sa part, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné l’importance, pour les nations, de promouvoir ensemble les 17 objectifs ambitieux qu’elles ont elles-mêmes fixés.

«Les Nations Unies et les systèmes multilatéraux en général ne peuvent fonctionner efficacement que si les pays membres honorent leurs engagements. Les défis auxquels l’humanité est confrontée ne sont pas insurmontables si nous travaillons ensemble», a-t-il lancé.

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… qui met en évidence l’urgence de réformes

La clôture de la 78e session a été suivie aussitôt par l’ouverture de la 79e session de l’Assemblée générale de l’ONU. Les dirigeants de l’organisation ont défini deux missions urgentes: réformer l’ONU et façonner un avenir commun à travers le Sommet de l’Avenir, prévu les 22 et 23 septembre prochain à New York, à la veille de la Semaine de haut niveau de la 79e Assemblée générale. Lors de ce sommet, les Nations Unies devraient adopter trois documents cruciaux: un Pacte pour l’avenir, un Pacte numérique mondial et une Déclaration sur les générations futures, comme l’a annoncé Guy Ryder, secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des politiques.

«Le Sommet de l’Avenir vise à faire de l’ONU un système multilatéral plus efficient dans la conduite de ses missions, en favorisant la participation de tous les pays membres et en renforçant leur connexion. Ce choix s’explique par la complexité des défis mondiaux auxquels nous devons faire face, mais aussi par le fait que le monde a changé rapidement, alors que plusieurs des structures existantes de l’ONU ont été créées au moment de sa fondation», a-t-il précisé.

Parmi les réformes envisagées, les plus importantes concernent la modification du nombre de membres et du mécanisme de vote au sein du Conseil de sécurité, l’organe le plus puissant des Nations Unies. Actuellement, les cinq membres permanents de ce conseil disposent d’un droit de veto. Avant l’ouverture de la 79e session de l’Assemblée générale, de nombreux pays et organisations internationales, ainsi que des dirigeants de l’ONU, y compris son secrétaire général, ont plaidé pour un élargissement de ce cercle fermé des membres permanents, afin de refléter plus exactement l’ordre mondial actuel et d’attribuer plus de pouvoir aux pays en voie de développement. Certains ont ainsi proposé que l’Afrique détienne également un siège de membre permanent au Conseil de sécurité. L’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, s’y est déclarée favorable.

«En plus des sièges de membres non permanents, les États-Unis soutiennent la création de deux sièges permanents supplémentaires pour l’Afrique. C’est ce qu’ont demandé nos partenaires africains, et nous pensons que c’est une demande légitime», a-t-elle souligné.

Outre l’Afrique, l’Inde, le Japon, le Brésil et l’Allemagne ont également reçu des soutiens pour occuper un poste de membre permanent au Conseil de sécurité, bien que leurs candidatures soient classées derrière celle de l’Afrique, dans l’ordre des priorités.

Cependant, un éventuel changement du mécanisme de vote au sein du Conseil de sécurité pour limiter le pouvoir du veto serait beaucoup plus difficile à mettre en œuvre, certains membres permanents y étant ouvertement opposés.

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