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Les présidents américain et russe ont discuté des dossiers de l’Ukraine, de la Syrie, de la lutte antiterroriste et de la cybersécurité durant un peu plus de deux heures, bien au-delà des 30 minutes prévues pour cet entretien. La réunion s’est tenue en comité restreint puisque seuls le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et son homologue américain Rex Tillerson, étaient présents.

Un face à face sur fond de crise

Les relations entre la Russie et les Etats-Unis sont au plus bas depuis le renforcement des sanctions contre Moscou prononcées par Washington pour son rôle dans la crise ukrainienne.

Les Etats-Unis se sont également opposés à Moscou en lançant une frappe punitive contre l'armée syrienne après l'attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun, en avril. En contrepartie, la Russie avait brièvement interrompu la coordination militaire avec les Etats-Unis en Syrie afin d’éviter des incidents entre les forces armées des deux pays.  

Les promesses du président américain de normaliser les relations entre Moscou et Washington se sont également heurtées aux accusations de collusion entre la Russie et des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump.

Des échanges “vigoureux”

Des discussions animées sur la question de l'ingérence russe dans l'élection américaine ont été rapportées. Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a affirmé qu’un "échange très long et très vif" au sujet des interférences présumées de la Russie dans la campagne présidentielle américaine avait eu lieu. Il a ensuite estimé que de telles interférences constituaient "un obstacle significatif" dans les relations entre les deux pays.

Mais ni Donald Trump ni Vladimir Poutine ne voulaient achever l’entrevue sur un désaccord et ont tenté de rapprocher leurs points de vue sur les principaux conflits actuels. Washington et Moscou ont ainsi annoncé un cessez-le-feu dans le sud-ouest de la Syrie qui devrait entrer en vigueur dès le dimanche 9 juillet à la mi-journée. Dans cette zone, autour de la ville de Deraa, des forces du régime appuyées par les Russes et les Iraniens affrontent des combattants de la rébellion modérée, aidée par des conseillers américains.

Malgré de nombreuses divergences qui persistent, la poignée de main entre Donald Trump et Vladimir Poutine au sommet du G20 à Hambourg, en Allemagne a envoyé un signe encourageant sur un possible rapprochement entre deux des plus grandes puissances politiques du monde.