(VOVWORLD) - Signataire de plusieurs accords de libre-échange, notamment le Partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP), l’accord de libre échange Vietnam-Union européenne, et bientôt le Partenariat économique régional global (RCEP), le Vietnam dispose désormais des outils pour stimuler son économie. Atteindre une croissance entre 6,7 et 6,9% en 2019 est réalisable si le pays poursuit la réforme de son environnement d’affaires et saisit les opportunités de la 4e révolution industrielle.
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Opportunités et défis
Le Vietnam est signataire de 12 accords de libre-échange dont 9 sont déjà entrés en vigueur. Le plus important est le Partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) qui devrait permettre au pays d’accroître ses exportations de 4,2% et ses importations de 5,3%. L’accord de libre-échange signé avec l’Union européenne offrira la possibilité au pays de pénétrer les marchés des 27 économies moyennant une exemption de droit de douane. Le Vietnam, dont les produits devraient se retrouver dans les rayons internationaux, deviendra l’un des maillons de la chaîne de valeurs mondiales.
Si ces accords offrent de belles perspectives économiques, l’émergence du protectionnisme, les tensions commerciales entre les puissances économiques et la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne risquent cependant de déstabiliser l’économie mondiale et d’affecter le développement du Vietnam. Pour se prémunir de tout incident, le pays doit dès à présent renforcer son autonomie, explique le vice-ministre des Affaires étrangères Bùi Thanh Son:
«L’intégration du pays au tissu économique mondial accentue la pression sur le pays, les entreprises et les produits vietnamiens. La concurrence est de plus en plus vive. Pour tirer profit des accords de libre échange, il faut renouveler le modèle de croissance pour être en mesure de renforcer et d’accroître la productivité et la compétitivité nationale».
Moteur du développement
Si le Vietnam réussit à mener en profondeur la réforme institutionnelle, le pays sera en mesure d’attirer des projets de qualité et d’augmenter son PIB.
Selon l’économiste Vo Trí Thành, ce processus de changement est déjà notablement engagé.
«Pour accélérer son intégration économique et devenir un partenaire stratégique, le Vietnam a signé de nombreux accords de libre-échange dans un laps de temps rapproché», a-t-il souligné. «Les entreprises vietnamiennes répondent de mieux en mieux aux besoins du marché. Des réseaux de production sont en train d’être mis en place. La flexibilité et le dynamisme du Vietnam attirent de plus en plus d’investisseurs étrangers».
Afin de favoriser la participation du secteur privé à la croissance nationale, le Vietnam doit accélérer le rythme de ses réformes, créer un environnement plus propice aux affaires et perfectionner son statut de l’économie de marché à orientation socialiste. Les autorités doivent aussi encourager la créativité et l’innovation dans les entreprises. Sur la proposition du docteur Vu Minh Khuong, membre du groupe de consultation économique du Premier ministre, un conseil de réforme économique devrait être créé.
«Face à un monde en pleine transition, le Vietnam doit absolument renforcer son système économique pour faire face aux aléas mondiaux. Il est essentiel aussi d’augmenter la productivité et de veiller à la protection de l’environnement», a-t-il dit.
Augmenter les activités d’import-export, sélectionner les projets d’investissement, mettre en place des solutions adaptées à la conjoncture mondiale. Toutes ces mesures permettront au Vietnam de s’adapter aux effets de la concurrence commerciale et du protectionnisme.