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D’après Washington Post, plusieurs officiels de la Maison Blanche craignent que l’économie américaine ne faiblisse plus vite que prévu. Le rendement des obligations du Trésor a en effet enregistré sa plus forte diminution depuis 2007. Une baisse du même type avait alors conduit à la récession mondiale de 2008, a rappelé Reuters. Une nouvelle récession pour 2020 s’avère tout à fait probable. Mercredi 14 août, Wall Street a chuté à son plus bas niveau depuis un an. L’indice industriel Dow Jones a perdu 800 points, soit 3%. En trois semaines, il aura vu s’envoler près de 7% de sa valeur. L’économie américaine et certaines autres puissances mondiales piétinent alors que la guerre commerciale sino-américaine demeure sans issue. Des signes de déflation sont apparus en Allemagne et en Grande-Bretagne cependant que la croissance chinoise ralentit. Lundi 12 août, le peso et la Bourse ont plongé en Argentine, au lendemain du revers du président libéral sortant Mauricio Macri aux élections primaires considérées comme une répétition générale de la présidentielle d'octobre, face à un candidat de gauche.

En septembre et décembre prochains, les États-Unis augmenteront leurs taxes sur les produits importés de Chine, et on ne sait pas encore laquelle des deux grandes puissances en souffrira plus que l’autre.

Le mois dernier, le Fonds monétaire international a ramené sa prévision de la croissance mondiale en 2019 à 3,2%, soit son plus bas niveau depuis 2009. Pour stimuler une économie qui peine à décoller, le 31 juillet dernier, la Réserve fédérale américaine a réduit ses taux d’intérêt pour la première fois en onze ans. La Banque centrale européenne a quant à elle laissé entendre qu’elle ferait de même en septembre, ce qui devrait conduire d’autres banques à réajuster aussi leurs taux d’intérêt, au profit des marchés boursiers qui alimentent l’économie mondiale.

Alors… Chronologie d’un désastre annoncé ? 

Anh Huyên