(VOVWORLD) - La réduction rapide de
la pauvreté et la disparition quasi-totale de l’extrême pauvreté font partie
des acquis les plus remarquables du Renouveau vietnamien. En effet, au cours de
ces trois dernières décennies, 30 millions de personnes sont sorties de la
pauvreté. Selon les normes nationales, le taux de pauvreté est passé de 58,1%
en 1993 à 4% en 2016. Edifier une société équitable dans laquelle tout le monde
a le droit de contribuer au développement commun et d’en bénéficier constitue
un objectif majeur de notre pays.
La réduction rapide de
la pauvreté et la disparition quasi-totale de l’extrême pauvreté font partie
des acquis les plus remarquables du Renouveau vietnamien |
Des écarts de revenus encore importants
Un bémol dans le
développement fulgurant du Vietnam: l’écart entre les riches et les pauvres
reste important. Une étude menée par l’organisation non gouvernementale Oxfam
montre que les revenus de 210 super-riches Vietnamiens suffiraient largement à
sortir de la pauvreté 3,2 millions d’autres. Mais les écarts ont tendance à se
creuser, que ce soit entre groupes d’habitants ou entre zones géographiques. La
misère sévit surtout dans les zones montagneuses du Nord, les Hauts Plateaux du
Centre et le Centre septentrional. La fluctuation de l’indice des prix à la
consommation a souvent pour conséquence de limiter l’accès des pauvres aux
services les plus élémentaires, aussi bien sur le plan sanitaire que sur le
plan éducatif, comme nous l’explique Bui Cong Khe, ingénieur, membre de l’Union
des associations scientifiques et techniques de Hanoï.
«Dans le domaine de la
santé, les écarts sont énormes, constate-t-il. Les pauvres comptent sur les
aides de l’Etat, étant incapables de payer une grande somme pour bénéficier de
soins de qualité. Mais certaines familles sont vraiment trop pauvres. Et si l’assurance
n’accepte pas de couvrir leurs frais, en partie ou en totalité, elles n’ont
alors pas d’autres moyens que de tout vendre en cas de maladies graves. Il
arrive même que des familles entières éclatent à cause des dépenses
hospitalières. Les riches, par contre, peuvent bénéficier tranquillement des
techniques les plus sophistiquées. »
Associer le progrès et l’équité sociale à la croissance
économique
Certes, dans une
économie de marché, l’écart entre riches et pauvres est inévitable. L’important
est de le maintenir à un niveau raisonnable pour garantir la sécurité et la
stabilité sociales. C’est dans cet esprit que le comité central du Front de la
Patrie du Vietnam a créé un «fonds pour les pauvres» qui s’est fixé pour
objectif, non seulement d’aider à la construction de logements ou d’octroyer des
dons ou des prêts aux pauvres, mais aussi de faciliter leur accès aux progrès
scientifico-techniques et aux informations en général, de façon à ce qu’ils
puissent sortir durablement de la misère par eux-mêmes. Ecoutons Truong Thi
Ngoc Anh, vice-présidente du comité central dudit front, qui s’occupe de la
collecte de fonds pour les personnes dans le besoin.
«Nos plans d’aide aux
pauvres sont souvent associés à des programmes nationaux ciblés, nous dit-elle,
notamment ceux qui consistent à réduire la pauvreté dans les districts les plus
démunis ou à leur construire des logements. Nous collaborons avec les autorités
et les associations locales.»
Pour Bui Sy Loi, le vice-président
de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, toute
politique économique doit tenir compte du progrès et de l’équité sociale. Tout
développement économique doit aller de pair avec la garantie et l’amélioration
constante de la qualité de vie des habitants, pour que ceux-ci puissent
profiter pleinement des acquis du Renouveau et de l’édification du socialisme.
«Nous devons garantir l’égalité
des chances pour résoudre les questions du travail, de l’emploi et des revenus
des travailleurs, estime-t-il. Il faut faire en sorte que tout le monde puisse
faire des études et toucher un salaire décent. L’environnement du travail doit
être sûr et les travailleurs doivent disposer de conditions favorables pour se
régénérer. Il faut aussi trouver du travail pour les chômeurs en milieu
rural. Tout cela est fondamental pour éradiquer la misère, promouvoir la
croissance et réduire l’écart entre riches et pauvres.»
Le Vietnam améliore sa
politique de sécurité sociale pour réduire cet écart, conscient qu’il est que
la garantie de l’équité sociale est indispensable au développement durable de
la nation toute entière.