(VOVworld) - Tous les participants au 4ème sommet mondial sur la sécurité nucléaire qui s’ouvre ce jeudi à Washington devraient avoir les yeux rivés sur la péninsule coréenne : c’est en effet cette région du monde qui semble pour l’instant la plus susceptible de s’embraser.
Ce sommet mondial sur la sécurité nucléaire se tient tous les deux ans en présence des chefs d’Etat et de gouvernement des grandes puissances du monde. L’occasion pour eux d’échanger des points de vue sur les menaces existantes et de discuter des moyens de doter la communauté internationale d’une véritable garantie en matière de sécurité nucléaire. Cette 4ème édition devrait réunir une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement dont les présidents américain, chinois et sud-coréen et le Premier ministre japonais.
Pour Pyongyang, un sommet nul et non-avenu
La RPD de Corée a d’ores-et-déjà fait savoir qu’elle estimait que ce sommet, qu’elle tient pour nul et non-avenu, n’avait pour seul but que de l’empêcher d’accroître ses capacités nucléaires et de lui infliger de nouvelles sanctions. Elle a également prévenu qu’elle n’entendait pas renoncer à son programme nucléaire, sauf si les Etats-Unis renonçaient à adopter une attitude « hostile » à son égard.
Pyongyang a du reste salué la tenue de ce sommet de Washington à sa manière : en procédant mardi à un tir expérimental de missile de courte portée en mer du Japon. Le missile a été tiré de la ville côtière de Wonsan et a survolé la mer sur 200 kilomètres. La RPD de Corée a aussi menacé de mener une attaque nucléaire préventive contre les Etats-Unis et leurs alliés.
Un climat qui ne cesse de se dégrader
Force est de constater que le climat ne cesse de se dégrader en péninsule coréenne. Le 6 janvier, Pyongyang a procédé à un quatrième essai nucléaire, et le 7 février, au lancement d’une fusée, lancement qui a été perçu comme un essai de missile à longue portée. Face à tous ces essais, le Conseil de sécurité de l’ONU a imposé de nouvelles sanctions à la RDP de Corée. Les Etats-Unis et la République de Corée en ont fait autant de leur côté. Et pas plus tard que mardi, un sommet à trois a eu lieu à Washington entre la présidente sud-coréenne Park Geun-hye, le président américain Barack Obama et le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Au menu des discussions : les mesures à prendre face à la menace nucléaire que représente Pyongyang.
En ce qui concerne ce sommet mondial sur la sécurité nucléaire orchestré par le président américain Barack Obama, il est clair qu’il ne faut pas s’attendre à une solution miracle. Il est clair surtout qu’il ne faut pas compter faire revenir Pyongyang à la table des négociations, en tout cas pour le moment. Reste à espérer que l’embrasement tant redouté ne se produise pas : il suffirait de si peu de choses...