(VOVworld) – Pour avoir une Constitution complète qui convient aux attentes du peuple et à l’intégration internationale, le Vietnam a besoin d’avis de qualité, constructifs et surtout, que les personnes interrogées donnent leur véritable identité, non pas un nom usurpé. Or, on constate dans la phase actuelle de collectes d’avis, sur certains sites web et blogs, des personnes qui dressent une « pétition sur l’amendement de la Constitution » destinée à faire pression sur le Parti et l’Etat, exigeant le pluralisme, le multipartisme et l’apolitisme de l’armée…
Le prêtre Pham Nguyen Hong, de la cathédrale de la paroisse de Thai Binh, fait partie de la centaine de personnes qui figurent dans la pétition sur l’amendement de la Constitution et qui exige l’abolition du rôle dirigeant du Parti, le pluralisme, le multipartisme et la séparation des trois pouvoirs, citée par certains sites web et blog réactionnaires. Pourtant, à la cathédrale de Thai Binh, personne ne s’appelle Hong. Le prêtre Nguyen Phuc Hanh, gérant de la cathédrale, confirme : « Dans notre paroisse, il n’y a aucun prêtre qui s’appelle Pham Nguyen Hong. J’ai appris cette histoire grâce aux autres…Moi j’ai d’autres préoccupations. »
Le prêtre Nguyen Van Thoan, Président du Conseil de la paroisse de Thai Binh, confirme également l’usurpation du nom Pham Nguyen Hong : « Dans la cathédrale de Thai Binh, il y des prêtres comme le père Ma Trach Huynh, le père Nguyen Van Dao, le père Tran Nguyen Chieu, et maintenant, c’est le père Nguyen Phuc Hanh qui gère cette cathédrale. Personne ne s’appelle Pham Nguyen Hong. »
Thai Binh est une province agricole qui compte plus d’un million d’habitants. La liste des 100 individus dont les trois quart n’ont pas d’adresse apparaît comme un fait anormal. A l’instar de Thai Binh, à Ha Tinh, près de 1 300 personnes figurent dans la pétition sur l’amendement de la Constitution, mais 70% d’entre elles sont des paysans qui ont peu d’accès à Internet. Selon Tu Van Thien, président de l’antenne du Front de la Patrie de Ha Tinh, la création de ces sites webs qui mentionnent des habitants de Ha Tinh, comme les signataires d’une pétition, est un outrage aux intérêts et aux droits légitimes des habitants locaux. Il s’agit là d’un complot politique qui vise à saboter les préconisations du Parti et les politiques de l’Etat.
Suite à la directive du Bureau politique du Parti communiste vietnamien, 11ème exercice et à la résolution de l’Assemblée nationale, 13ème législature, à présent, les localités vietnamiennes ont achevé la consultation publique des amendements de la Constitution. A Ho Chi Minh-ville, près de 6 millions des 10 millions de Saigonais ont donné leurs avis. Même résultat pour Hanoï. Des bulletins ont été envoyés aux habitants qui peuvent exprimer leurs opinions sur le rôle dirigeant du Parti, sur le pouvoir de l’Etat, sur les droits et devoirs des citoyens… Ces gens peuvent signer ou non en étayant leur position. Les premiers résultats de cette collecte d’avis montrent que les sites webs contrefont la situation. Selon le général Mai Quang Phan, membre du Conseil central de théorie, le plus important, c’est de recueillir les avis des près de 90 millions de Vietnamiens, et non pas de quelques dizaines ou quelques centaines de personnes dont l’identité est camouflée : « Près de 90 milions d’habitants, ou plus précisément 87 millions d’habitants : c’est le but final à atteindre alors que telle ou telle pétition ne concerne qu’une très petite partie de la population. L’important, c’est d’affirmer l’objectivité, l’historicité et le caractère scientifique de la Constitution et de décider ce qu’il faut amender. C’est ça le plus important. »
En près de 3 mois de collecte d’avis, le Front de la Patrie, organisation représentant la volonté des couches sociales, à lui seul, a organisé 7 grandes conférences pour que les personnalités progressistes, les intellectuels, les patriarches, les dignitaires religieux, les ressortissants vietnamiens à l’étranger… puissent apporter leur contribution aux amendements de la Constitution – la loi capitale de leur pays. Ils ont pu témoigner d’une ambiance démocratique, ouverte et d’un esprit constructif. Il est clair que si l’on veut édifier le pays, si l’on souhaite que la Constitution manifeste tout l’esprit et la volonté du peuple, il faut éviter tout acte d’humiliation ou usurpateur - comme ce fut le cas ces derniers jours.