(VOVWORLD) - Le Vietnam est devenu une destination de choix
pour les entreprises internationales souhaitant délocaliser leurs chaînes de
production. Une aubaine pour le pays sur le plan des investissements étrangers,
mais aussi un défi de taille…
Photo d'illustration
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L’évolution du commerce mondial et la guerre
commerciale entre la Chine et les États-Unis font de l’Asie du Sud-Est, a
fortiori du Vietnam, une nouvelle destination pour les entreprises désireuses
de délocaliser. C’est en tout cas ce qu’a affirmé le journal japonais Nikkei
dans un récent numéro, preuves à l’appui.
Man Wah Holdings, un fabriquant de meubles de
Hong Kong qui possède plusieurs usines en Chine, a fait l’acquisition d’une
société de production et d’exportation de sofas au Vietnam, au prix de 68
millions de dollars. Il compte multiplier par trois la production de la société
d’ici à la fin de l’année. BW Industrial, le plus grand fournisseur de biens
immobiliers industriels à louer et de services logistiques du Vietnam, constate
depuis quelques mois une explosion de son carnet de commandes. Toutes ses
usines ont trouvé des locataires. Les clients viennent de partout. Leur point
commun ? Ils possèdent des usines en Chine mais ont besoin de les
délocaliser au Vietnam et de les remettre en fonctionnement immédiatement. KCE
Electronics, par exemple, qui est l’un des plus grands fabricants de circuits
imprimés en Asie du Sud-Est, est lui aussi en train de rechercher un nouveau
fournisseur au Vietnam…
Pourquoi notre pays les attire-t-il autant,
ces entreprises étrangères ?
Il y a trois facteurs principaux : les
efforts constants du gouvernement visant à améliorer l’environnement
d’investissement et d’affaire, l’indice de la production industrielle qui reste
parmi les plus élevés d’Asie et la multitude d’accords de libre-échange que le
Vietnam a signés. S’ajoute à cela le souhait des entreprises internationales
d’éluder les barrières commerciales que les États-Unis ont installées contre la
Chine.
Mais cette dernière raison soulève un problème :
Si le Vietnam ne surveillait pas bien les exportations partant de son
territoire, il pourrait faire l’objet d’enquêtes pour fraudes fiscales et donc
de possibles sanctions.
Et à long terme, pour retenir les
investisseurs étrangers, le pays n’a d’autre choix que de mettre à leur
disposition ce dont ils ont besoin : des politiques attractives, un accès
plus facile à des financements, un plus grand choix de fournisseurs, de
meilleurs services logistiques, une main d’œuvre plus qualifiée à prix
raisonnable… Alors que le gouvernement travaille sur ces questions, les
entreprises nationales doivent elles aussi prendre les mesures nécessaires pour
ne pas rester à la traîne dans la concurrence qui sera de plus en plus rude,
non seulement à l’international, mais aussi sur le territoire du Vietnam.