(VOVWORLD) - Maguy Roy, membre de Radio DX Club d’Auvergne et Francophonie, à Clermont-Ferrand, en France, nous écrit: “Dans votre émission très intéressante "Les 54 ethnies en couleurs" du 2 juin, vous évoquez les cérémonies rituelles des peuples des Hauts Plateaux en l'honneur des éléphants domestiques. Existe-t-il toujours des éléphants sauvages au Vietnam? Les éléphants domestiques sont-ils encore utilisés pour les travaux agricoles et forestiers? ou plutôt pour le tourisme?»
Merci chère amie d’être fidèle à nos rendez-vous sur les ondes. Nous répondrons à vos questions dans la deuxième partie de cette rubrique.
Examinons tout d’abord les rapports d’écoute reçus récemment!
Jagad Muhammad, de Situbondo, en Indonésie, accuse une bonne réception (SINPO 4/5) le 13 juin, de 16h30 à 17h, sur la fréquence 7220 kHz.
Sur cette même fréquence et à la même heure, le 6 juin, Ding Lu qui habite la province du Jiang Su, en Chine, accuse une réception moyenne (SINPO 43233). «Le signal est très fort, l'effet d'écoute n'est pas très clair», remarque-t-il.
Gabriel Gomez, de Montevideo, en Uruguay, nous fait savoir que le 4 février, de 21h à 21h30, la fréquence de 7220 KHz donnait un résultat satisfaisant (SINPO 43343).
Tomasz Kotas, de Katowice, en Pologne, nous signale que le 9 juin, de 19h30 à 20h, la fréquence de 9730 kHz était inaudible (SINPO 1/5).
Pablo Salgado, d’Ardon, en Suisse, accuse quant à lui une excellente réception (SINPO 5/5) sur la fréquence 11885 kHz, les 3 et 24 mai, de 19h30 à 20h.
Merci chers amis de vos rapports d’écoute et de votre fidélité!
Photo: TTXVN |
Je réponds maintenant aux questions de Maguy Roy, auditrice française: «Existe-t-il toujours des éléphants sauvages au Vietnam? Les éléphants domestiques sont-ils encore utilisés pour les travaux agricoles et forestiers? ou plutôt pour le tourisme?»
Chère amie, les éléphants vivant au Vietnam sont ceux d’Asie. Plus petits que les éléphants de savane africains, ils ont le front concave surmonté d'un «chignon», les oreilles plus petites et les défenses non apparentes chez la femelle. À l’état sauvage, cette espèce est en danger. Selon une étude rendue publique en 2020 par un groupe de chercheurs de PanNature, durant les 30 dernières années, le nombre d’éléphants sauvages au Vietnam a connu une chute considérable. En effet, dans les années 1990, notre pays comptait encore entre 1.500 et 2.000 éléphants sauvages. Il en reste moins de 150 de nos jours, répartis dans huit provinces (Son La, Nghê An, Hà Tinh, Quang Nam, Dak Lak, Dak Nông, Dông Nai et Binh Phuoc), principalement dans des réserves naturelles.
Selon les scientifiques, pour préserver les éléphants sauvages, il est essentiel de préserver aussi leur milieu naturel - la forêt primitive. Or, l’exploitation effrénée de ces forêts qui se rétrécissent considérablement ne fait qu’accélérer la disparition de cette espèce.
Conscient de l’urgence de préserver cette espèce mammifère, en 1996, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a mis en place un programme d’action. En 2006, le Premier ministre d’alors a promulgué lui aussi un programme d’action en vue de préserver les éléphants sauvages. En 2013, un projet national a été lancé. Tous ces efforts ont permis de créer des espaces réservés aux éléphants sauvages au sein des parcs nationaux et de réduire considérablement la chasse de ces pachydermes.
Quant aux éléphants domestiques, en 2018, le pays en comptait 91, répartis dans 11 localités. En 2000, ils étaient 165. Considérée comme «la terre des éléphants domestiques», la province de Dak Lak (Hauts Plateaux du Centre) voit aussi chuter considérablement le nombre de ces pachydermes. En 2018, elle n’en comptait plus que 45 alors qu’en 1980, ils étaient 502.
Les éléphants domestiques sont utilisés pour les travaux agricoles et forestiers, mais aussi pour les activités touristiques. Mais depuis quelques années, sur recommandation de scientifiques, la province de Dak Lak a mis en place de nombreuses mesures pour mettre fin aux services touristiques qui nuisent à la santé des éléphants.
Voilà chère Maguy Roy, j’espère avoir répondu à vos questions. C’est la fin de ce courrier. Rendez-vous mercredi prochain.