(VOVworld) - Ta Van est une commune située à 20 km de Sapa. L’un de ses villages s’appelle Ta Van Giay car il est peuplé par l’ethnie Giay. Ce village tranquille est une adresse prisée des touristes. Devant de nombreuses maisons, on trouve des enseignes rudimentaires sur lesquelles sont inscrits : Homestay. C’est la façon des autochtones de faire du tourisme.
Dans son village, Hoang Muc a été le premier à proposer de loger les touristes chez lui. C’était il y a une vingtaine d’années, déjà. Un groupe de touristes étrangers était venu visiter son village et il était trop tard pour qu’ils repartent. Leur guide lui a alors demandé s’il pouvait les héberger. Hoang Muc se souvient :
« Ma famille habite ici depuis des générations. Les premiers touristes sont arrivés ici vers 1995-1996. Mais ce n’est qu’en 1997 qu’on a pour la première fois offert l’hébergement. C’étaient des Danois. On n’avait rien à l’époque, ni drap, ni matelas, ni moustiquaire. Là où ils dormaient, on installait pêle-mêle du riz et du maïs. »
N’empêche que depuis cette expérience avec les Danois, les villageois de Ta Van Giay ont trouvé un moyen supplémentaire de gagner leur vie. Homestay est un service apprécié par les touristes qui souhaitent manger et loger chez l’habitant pour s’immerger, l’espace d’un ou de quelques jours, dans la vie locale. Ils viennent pour la plupart de Grande-Bretagne, de France, d’Allemagne, de Suisse ou de Norvège. Avec l’aide de leur guide, ils peuvent parler avec le propriétaire, toujours très courtois et hospitalier.
- Vous avez combien d’enfants ?
- Dix : quatre garçons, six filles.
- Votre maison est grande, vous habitez tous ici ?
- Mes aînés vivent ailleurs avec leurs familles ; il ne reste plus que les deux derniers qui ne sont pas encore mariés.
- Vous recevez tous les jours des touristes ?
- Souvent, oui, mais il y a aussi des périodes où il n’y a pas beaucoup de visiteurs.
Maja vient de Norvège. Elle se réjouit de son court séjour chez Hoang Muc :
« C’est un superbe circuit. J’adore ce paysage montagnard et ces rizières qu’on n’a pas chez nous. Dans ce village, j’ai vu beaucoup de produits artisanaux et les habits typiques des autochtones. Ils sont vraiment ouverts et hospitaliers. »
Auparavant, les touristes étrangers ne passaient qu’une journée à visiter les villages autour de Sapa, puis ils rentraient dormir dans un hôtel à Sapa. Maintenant, beaucoup préfèrent loger chez l’habitant pour être plus près des autochtones et de la nature.