La conquête du mont Fansipan

(VOVworld) - Du haut de ses 3.143 mètres, le sommet du mont Fansipan est le rêve de tous les amateurs d’aventure et de tourisme. En ce début d’année, suivons un groupe de jeunes à la conquête de ce sommet.

La conquête du mont Fansipan - ảnh 1

Falaises glissantes, pentes abruptes, terrains boueux… rien ne peut décourager Viet Yen et ses deux amis. Bien au contraire, tout les excite. Dieu Linh, la cadette du groupe, nous confie :

« On est jeunes et on meurt d’envie de conquêtes de tous genres. C’est vrai qu’on a pris un gros risque en décidant d’escalader le mont Fansipan. Aucun d’entre nous n’a d’expérience en escalade. Qui plus est, les reliefs sont très hétérogènes, ça monte puis ça descend puis ça remonte, sans arrêt. On doit faire des efforts tout le temps. »

Viet Yen, Dieu Linh et leur copain Van Nghia sont partis depuis l’entrée du parc national de Hoang Lien Son qui culmine à 1.800 mètres d’altitude. Pendant deux jours et une nuit, ils devront parcourir 16 km, un trajet traditionnellement réservé aux escaladeurs amateurs et aux touristes. La première étape est relativement simple avec des pentes douces et des petits ruisseaux sinueux. Les trois jeunes marchent confortablement sur une piste ombragée. Plus ils montent, plus les paysages deviennent épatants, avec des arbres séculaires, d’épais tapis de feuilles mortes, des chants d’oiseaux, des ruisseaux qui murmurent au milieu de la jungle. Mais plus ils montent, plus il fait froid aussi. La brume pénètre dans les cheveux et le visage. Leurs pas deviennent plus lourds. Viet Yen, l’aînée du groupe, qui au début marchait en avant, a de plus en plus de mal à avancer. Elle doit maintenant être aidée par ses deux amis et par les autres touristes.

« La forme physique est primordiale, mais la détermination est aussi capitale. J’ai vu une escaladeuse, bien plus mince et plus âgée que moi mais aussi bien plus déterminée. Je me suis dit que pour  atteindre le sommet du Fansipan, il fallait que je me surpasse. Quelques fois je n’en pouvais plus, mais l’image de cette femme m’a redonné le moral. »

La conquête du mont Fansipan - ảnh 2

La montée est pénible mais les escaladeurs sont dignement récompensés. Ils avancent dans un univers sauvage et grandiose, sous les ombrages des arbres pluriséculaires. Les paysages changent continuellement. Dieu Linh est heureuse de se trouver devant une mer de nuages:

«  Les aventuriers parlent souvent de la chasse aux nuages. Ici, c’est plutôt l’inverse, on a l’impression parfois d’être poursuivis par une mer de nuages. J’ai envie de crier très fort « Mon Dieu, j’ai finalement vu une mer de nuages. J’aimerais voler sur cette mer ! »

Bien qu’il fasse du sport régulièrement, Van Nghia, l’unique garçon du groupe, avoue que ce qu’il a vécu aujourd’hui est bien différent de ce qu’il avait imaginé.

« L’escalade est vraiment une expérience inouïe. Outre les efforts personnels, l’esprit d’équipe et l’encouragement réciproque sont très utiles. D’un flanc à l’autre, les paysages changent beaucoup. Les nuages sont à nos pieds. A 2.800 mètres d’altitude, on est épuisés. Quand la nuit tombe, il fait très froid. »

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C’est justement à 2.800 mètres d’altitude que le groupe s’arrête. La nuit au milieu de la jungle, la température descend à moins de 5 degrés. Mais le froid ne fait qu’exciter un peu plus nos amateurs qui se sentent tout près de leur objectif. Il ne leur reste plus que 300 mètres à monter. Mais, ce dernier parcours est bien plus pénible que le précédent, il fait encore plus froid et l’air est moins dense. Les falaises sont plus abruptes et les abords des ruisseaux  encore plus glissants. Malgré tout, les trois jeunes atteignent leur destination. Viet Yen :

« Quel bonheur que de pouvoir accueillir les premiers rayons de soleil sur le mont Fansipan. Jamais de ma vie je ne pourrai oublier cet instant magique ! Vu de haut, le bourg de Sapa est minuscule. Je suis fière d’avoir surmonté autant d’obstacles. »

Au sommet du mont Fansipan, entre le ciel et la terre, les hommes se sentent minuscules mais fiers d’avoir conquis le point culminant du Vietnam. Toute fatigue balayée, il ne leur reste plus que le bonheur unique et indicible de pouvoir enfin toucher la borne indiquant l’altitude 3.143 mètres.

Commentaires

monplot

Super bel article, j'aime beaucoup ces reportages sur la montagne ; beau sommet ce point Fansipan !! j'aimerais bien le gravir moi qui ai fait une carrière militaire dans les soldats... Plus

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