(VOVworld) - Situé dans le centre du district de Hon Dat, le village de Dau Doi est une étape incontournable pour les amateurs de poterie et de céramique.
Le village de Dau Doi (Photo baocantho.com) |
Dans les années 1980, on parlait de l’âge d’or de Dau Doi car alors ses produits s’écoulaient comme des petits pains. Les fours et ateliers se multipliaient partout mais avec le temps, on a vu apparaître de nouveaux matériaux et l’engouement pour les poteries et céramiques lourdes, fragiles et encombrantes s’est réduit comme peau de chagrin. Un lent et douloureux déclin s’est opéré.
Photo nguoimientay.info
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Aujourd’hui, on ne fabrique plus que des petits fours en terre cuite, nous explique Tran Van Tue, propriétaire d’un atelier. Depuis une dizaines d’années, pour travailler la terre, il utilise un broyeur qui lui permet de broyer finement l’argile. Avant cette machine, pour malaxer la terre à la main, il fallait compter deux ou trois jours, aujourd’hui, en deux heures, le travail est terminé.
«Je suis la troisième génération de céramiste. Ce métier se transfère de père en fils. Moi, je fabrique les fours pour les six provinces du Sud-Ouest. Ça me rapporte pas mal. Toutes les deux semaines, j’en vends un millier, soit 5 millions et demi de dongs. », a partagé Tran Van Tue.
Les femmes ne procèdent qu’au modelage. Photo nguoimientay.info
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Les hommes prennent en charge le malaxage, le séchage et les autres travaux nécessitant de la force. Les femmes ne procèdent qu’au modelage. Ngo Thi No, céramiste depuis une vingtaine d’années, a appris les techniques de sa mère: « Chaque jour, je peux faire une cinquantaine de fours. Ils me rapportent environ 100.000 dongs. Bien que ce ne soit pas encore beaucoup, j’aime ce métier ancestral.»
Les produits de Dau Doi sont connus dans tout le delta du Mékong. Photo nguoimientay.info
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Une fois les pièces réalisées et séchées, il faut les cuire au four, une étape fondamentale. Depuis une vingtaine d’années, les artisans à Dau Doi n’utilisent que la balle de paddy comme combustible à la place du bois ou de la paille. Tran Thi Sang nous explique : «La balle de riz est capable de stabiliser la température pendant trois ou quatre jours, alors que le bois ou la paille se consument en deux ou trois heures au maximum. Chaque atelier consomme entre 500-600 sacs de balle de riz par jour.»
Les produits de Dau Doi sont extrêmement solides et leur réputation est connue dans tout le delta du Mékong.