Doper les exportations de produits agricoles en Chine

(VOVWORLD) - Malgré les récentes normes d’importation imposées au Vietnam par la Chine, cette dernière restait, au premier trimestre 2019, le plus grand importateur de produits agricoles vietnamiens. Toutefois pour maintenir cet état, voire accroître le volume de ses exportations vers la Chine, le Vietnam doit impérativement revoir ses méthodes de production. 

Aux fins de limiter le commerce transfrontalier informel, la Chine a adopté, en 2018, de nouvelles mesures sanitaires pour l’importation des produits agricoles et aquatiques vietnamiens. Truong Dinh Hoe, le secrétaire général de l’Association des producteurs et des exportateurs de produits aquatiques du Vietnam (VASEP), considère que ces nouvelles dispositions faciliteront le commerce formel et profiteront aux sociétés exportatrices vietnamiennes.

“La demande chinoise en produits aquatiques vietnamiens est importante. Le fait que Pékin renforce les transactions formelles et ses normes sanitaires favorise un commerce transparent qui devrait être bénéfique aux exportateurs vietnamiens”, estime-t-il.

Certaines des nouvelles normes adoptées par la Chine sont désormais conformes à celles mises en place en Europe ou aux États-Unis. Certaines autres, comme celles sur les micro-organismes, sont plus sévères. Pour répondre à ces nouveaux critères d’exportation, les entreprises vietnamiennes doivent impérativement modifier leurs techniques de production. Phung Thi Thu Huong, directrice générale de la société GreenPath, propose:

“Nous devons renforcer les contrôles opérés sur les produits exportés. Chaque province doit avoir au moins un centre de contrôle. Avant d’atteindre les postes-frontières, les marchandises doivent impérativement avoir été préalablement contrôlées”.

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Photo: Công Mạo/TTXVN

Le panga vietnamien est particulièrement prisé des consommateurs chinois. A tel point qu’ils commencent aussi à élever ce poisson, dans certaines régions de Chine. Mais soucieux des questions environnementales, le gouvernement chinois veut réduire les superficies aquacoles du pays, quitte à baisser la taxe d’importation pour satisfaire la demande intérieure. Une bonne nouvelle pour le Vietnam qui est son troisième plus grand fournisseur, avec un chiffre d’affaires annuel compris entre 1,2 et 1,3 milliard de dollars.

La Chine reste aussi un grand importateur de riz du Vietnam. Récemment, une quinzaine de chefs d’entreprise chinois sont venus étudier les possibles exportations de riz dans les provinces  d’An Giang, de Dông Thap et de Long An.

Pour la première fois, explique Pham Thiên Nghia, le vice-président du comité populaire de la province de Dông Thap, le montant des exportations des produits agricoles et aquatiques de la province a dépassé 1 milliard de dollars, principalement grâce au marché chinois.  

“Les entreprises locales sont de plus en plus nombreuses à signer des partenariats commerciaux avec des entreprises chinoises. L’administration locale encourage cette coopération”, affirme-t-il. 

Les normes d’importation imposées en 2018 par la Chine ont eu des répercussions sur les exportations vietnamiennes. Au premier trimestre de 2019, les exportations de fruits affichaient un chiffre d’affaires de 680 millions de dollars, soit une baisse de 6,4% en glissement annuel. Ce marché devient plus exigeant et il est grand temps pour les producteurs et les exportateurs vietnamiens de se mettre à la hauteur, s’ils veulent conserver leurs parts de marché. L’avantage, c’est qu’ils pourront vendre plus cher et sur cet élan d’amélioration de la qualité, garder ou séduire d’autres clients aussi voire plus exigeants.


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