(VOVworld)-2012 aura été une année orageuse pour les entreprises vietnamiennes. Les difficultés nationales et l’évolution imprévisible de l’économie mondiale ont lourdement affecté leur production et donc, leur croissance. Cependant, avec l’aide du gouvernement, beaucoup d’entre elles sont en phase de relance.
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Face à la crise économique, le gouvernement vietnamien a pris plusieurs mesures pour venir en aide aux entreprises. Parallèlement au contrôle de l’inflation et à la stabilisation macroéconomique, le gouvernement est intervenu pour réduire le taux à l’emprunt, améliorer la solvabilité du système bancaire et pour maintenir le taux de change. Cela a aidé certains secteurs à rétablir leur production. Et pourtant bon nombre de PME se trouvent au bord du gouffre, faute de capitaux et de stocks non écoulés. En effet, en 2012, 202 000 entreprises vietnamiennes ont déclaré faillites, soit 50% du total de ces 20 dernières années. Dans ce contexte, faciliter l’accès aux crédits bancaires des petites et moyennes entreprises est une urgence pour combler les dettes. Mais comment y parvenir ?
Nous devons privilégier les entreprises endettées mais qui seront capables de rétablir leur production une fois aidées, propose Nguyen Huu Cat, membre de l’Association des petites et moyennes entreprises du Vietnam. Actuellement, c’est le cas pour les deux tiers des PME vietnamiennes. L’important est de bien cibler.... Quelles entreprises méritent d’être sauvées ? Cela doit dépendre de l’offre et de la demande du marché.
Le gouvernement a demandé aux ministères et localités de faire une liste des entreprises qui nécessitent de l’aide. Par ailleurs, tous les acteurs économiques doivent participer à cette sortie de crise, sans attendre systématiquement l’aide de l’Etat. C’est le cas de la société immobilière Thu Duc House, à Ho Chi Minh-ville : en analysant l’évolution du marché et en se dotant d’une bonne stratégie de développement, cette entreprise s’est focalisée sur les appartements destinés à la classe moyenne. Résultat : Alors que bien d’autres compagnies immobilières ont chuté, Thu Duc House tient bon avec 60% de ses appartements vendus.
Je ne suis pas quelqu’un d’extraordinaire. A mon avis, tout homme d’affaire a un coeur, de l’intelligence et du courrage, précise son directeur général Le Chi Hieu. Il faut donc penser aux autres et faire des choses utiles à la société ; être rusé pour adopter une bonne stratégie et courageux pour se confronter à tous les obstacles ; enfin, il faut avancer.
En réalité, certaines entreprises ont choisi de partager leurs infrastructures pour réduire le coût de production et maintenir leurs activités. D’autres ont su élaborer une stratégie de développement durable en mettant en place une zone de production de matière première. Le gouvernement a de son côté mis l’accent sur l’étude d’un nouveau modèle de croissance et de restructuration des entreprises. Mais pour que les politiques de l’Etat répondent à l’attente des entreprises, la Chambre de commerce et d’industrie du Vietnam doit bien jouer son rôle de passerelle.
Il faut que la Chambre de commerce et d’industrie du Vietnam propose au Parti, à l’Etat et au gouvernement des mesures pour régler les problèmes des entreprises, souligné son président Vu Tien Loc. Par ailleurs, elle doit aussi mettre en oeuvre de manière synchrone les mesures prises.
Objectif pour 2013 ? Le gouvernement s’efforce d’augmenter le pouvoir d’achat, de poursuivre l’exonération et la réduction d’impôts aux entreprises, de dégeler le marché immobilier, de régler les mauvaises dettes ou encore de liquider les stocks. Les économistes sont convaincus qu’avec la détermination du gouvernement et les efforts de tous, l’économie vietnamienne va renouer avec la croissance.