(VOVworld)- Les négociations sur l’accord de partenariat transpacifique TPP ont pris fin la semaine dernière à Hanoï. La participation du Vietnam à ces négociations ouvrira son économie sur l’échelle mondiale, et créera de nouvelles opportunités dans l’investissement et l’exportation. Le pays doit toutefois être prêt à relever de nouveaux défis.

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Les négociations qui ont eu lieu à Hanoi, la semaine dernière, ont réuni la délégation vietnamienne et celles de 11 autres pays: Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle Zélande, Pérou, Singapour et Etats-Unis. Les délégués ont débattu des questions en suspens concernant l’accès au marché de biens et de services, la propriété intellectuelle, l’investissement, l’environnement, les entreprises publiques, le cadre juridique. Ils ont aussi mené des échanges bilatéraux. Pour le Vietnam, un pays en voie de développement, son adhésion au TPP créera de grandes opportunités pour la production, les affaires, le commerce, l’investissement et notamment l’exportation.

Quand le TPP entrera en vigueur, 90% des taxes seront réduites à 0% pour les marchandises exportées vers les grands marchés comme les Etats-Unis, l’Australie, le Japon et le Canada. Comme la valeur d’import-export des pays du TPP pourrait atteindre 230 milliards de dollars, l’exportation vietnamienne pourrait, elle, progresser de 20%, voire 30%. Mais pour pouvoir bénéficier de ces privilèges douaniers, les marchandises vietnamiennes devront satisfaire aux exigences sur l’origine de fabrication, laquelle sera nationale ou en provenance des pays membres du TPP. Il s’agit là d’un défi de taille pour l’industrie textile vietnamienne, car on sait que 50% de ses matières premières provient des pays en dehors du TPP. Ce partenariat transpacifique implique par ailleurs une plus grande ouverture du marché vietnamien aux produits des autres pays signataires, d’où une plus âpre concurrence. Nguyên Duc Thuân, vice-président de l’Association d’administration des entreprises vietnamiennes a estimé:

« Le TPP couvre de nouveaux domaines pour lesquels le Vietnam n’a jamais participé aux négociations. Les services d’élaboration des politiques doivent étudier la création d’un environnement juridique afin de défendre et d’adapter les entreprises vietnamiennes au TPP. Le gouvernement doit investir davantage dans l’industrie secondaire au service de l’industrie textile. Les entreprises doivent augmenter leur compétitivité pour entrer dans un terrain de jeu plus grand et plus concurrentiel. »

Outre la libéralisation du commerce, des marchandises, des services et de l’investissement, le TPP aborde des nouveaux dossiers tels  la propriété intellectuelle, les politiques de concurrence, les entreprises publiques, les achats gouvernementaux, le travail et l’environnement. L’économie vietnamienne doit répondre à des normes  plus élevées et honorer des engagements importants. Il est donc indispensable d’accélérer sa restructuration interne. Vo Tri Thành, directeur adjoint de l’Institut central d’études sur la gestion économique, estime que cet accord fera pression pour obtenir une meilleure réforme institutionnelle:

« Les bénéfices que nous pouvons tirer du TPP dépendent de la réforme menée par le Vietnam. Cette réforme est liée aux programmes de restructuration de l’investissement public, des entreprises publiques et des organisations de crédit, à l’amélioration de l’environnement d’investissement et d’affaires, à la redistribution des ressources afin de perfectionner le mécanisme d’économie de marché. »

Trân Du Lich, économiste chevronné, partage cet avis:

« Le gouvernement travaille actuellement sur la réorganisation des entreprises publiques, des banques, de l’investissement et des achats publics. Le but est d’accueillir de nouveaux investissements et d’intensifier l’intégration au monde et en particulier à l’environnement du TPP. Il est plus que jamais temps pour les entreprises nationales de se réorganiser, d’améliorer leur gestion, de perfectionner leurs ressources humaines. »