(VOVWORLD) - Le ginseng de Ngoc Linh (nom scientifique: Panax vietnamensis) fait partie des cinq espèces de ginseng les plus rares au monde. Cette plante aux multiples vertus médicinales vaut ainsi de l’or. Le Vietnam entend donc mieux la faire connaître à l’international.
Le ginseng de Ngoc Linh. Photo VGP/ The Phong |
Cette variété de ginseng provient de deux provinces (Quang Nam et Kon Tum) et pousse à plus de 1.500m d’altitude sur les flancs du mont Ngoc Linh d’où elle tient son nom.
Découvert en 1973 par Dao Kim Long, un pharmacien, le ginseng de Ngoc Linh figure parmi les espèces de ginseng ayant les plus fortes teneurs en ginsenosides, des molécules aux propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes et anticancéreuses reconnues.
Depuis sa découverte, l’Homme a appris à cultiver ce ginseng là où il poussait à l’état sauvage. Le district de Nam Tra My, auquel est rattaché une partie du mont Ngoc Linh, figure parmi les trois plus grands producteurs de cette variété de ginseng au Vietnam. Le président de son comité populaire, Ho Quang Buu, nous confie :
« Depuis l’adoption en septembre 2015 par le gouvernement du projet de développement du ginseng de Ngoc Linh, l’intérêt pour sa culture s’est considérablement accru. Dans notre district, la surface qui lui est dédiée a augmenté de 900%, passant d’un peu plus de 100 hectares à 1200 hectares. Plus d’un millier de foyers vivent actuellement de la culture du ginseng contre une centaine auparavant. Les cultures s’étendent maintenant à 7 communes du district. »
Photo VGP/ The Phong |
Le district de Nam Tra My a prévu de consacrer au moins 15.000 hectares à la culture du ginseng entre 2015 et 2020. Il souhaite également construire une carte génétique de cette plante pour sa préservation en tant que spécialité nationale. Cependant, d’après Le Tri Thanh, vice-président du comité populaire de Quang Nam, il devient maintenant impératif de labelliser ce produit pour une reconnaissance locale et internationale.
« La province de Quang Nam travaillera avec les ministères et services compétents à la labellisation du ginseng de Ngoc Linh. Il est nécessaire aussi de mettre en place de nouveaux dispositifs permettant une meilleure gestion des zones cultivées. Nous savons que le ginseng de Ngoc Linh figure parmi les ginsengs les plus précieux en raison de sa forte concentration en ginsenoside. Nous devons donc développer la recherche, maîtriser les technologies d’extraction pour optimiser sa production et obtenir un label reconnu à l’international afin de concurrencer les produits sud-coréens et américains », a fait savoir Le Tri Thanh.
Depuis l’an dernier, les produits à base de racines de ginseng de Ngoc Linh sont protégés par une indication géographique nationale, ce qui ouvrira de réelles opportunités d’exportation pour les régions concernées. Toutefois, selon Ho Quang Buu, le président du comité populaire du district de Nam Tra My, il faut renforcer la promotion pour rendre ces produits plus visibles à l’international.
« Nous appelons actuellement les entreprises locales du secteur à une plus grande implication dans la promotion des produits à base de ginseng de Ngoc Linh sur les marchés étrangers. Parallèlement, nous avons pris de nombreuses mesures pour préserver cette variété et pour protéger les forêts primitives où est cultivée cette plante », a partagé Ho Quang Buu.
Le Vietnam entend ainsi produire entre 500 et 1.000 tonnes de ginseng de Ngoc Linh en 2025. Cela lui permettrait d’atteindre le 2e rang mondial pour la production de ginseng, derrière la République de Corée.