(VOVworld) - Composée de la ville de Ho Chi Minh et de 5 provinces, la région du Sud-Est est le poumon économique du Vietnam. Elle dispose du potentiel nécessaire pour devenir le fer de lance de l’industrialisation et de la modernisation du pays à condition que les provinces associent leurs efforts.
42,2% des investissements directs étrangers ont été investis dans la région Sud- est au cours du premier semestre 2016. Si la région accueille le niveau d’IDE le plus élevé du Vietnam, ses exportations représentent aussi 60% du chiffre d’affaires national et sa croissance est souvent de 1,4 à 1,6 fois supérieure à la moyenne nationale. Ses secteurs de pointe sont l’électronique, les services logistiques, les finances, les télécommunications et le tourisme.
Pour faciliter les connexions interrégionales, des villes satellites ont été créées autour de Ho Chi Minh-ville, véritable locomotive économique du pays et des zones industrielles ont été aménagées.
Si de nombreuses actions ont d’ores et déjà été menées, force est de constater que la région Sud-Est n’exploite pas encore la totalité de son potentiel. Pour faire décoller son économie, Vo Van Tu, Directeur du service de promotion commerciale de Lam Dong estime nécessaire d’établir un plan d’aménagement global dont la mise en œuvre serait supervisée par un organe de coordination : « Au début, cet organe pourrait être géré par le gouvernement ou par un ministère pour être relayé ensuite par les localités. Aujourd’hui chaque localité a son propre plan d’aménagement. Or, pour envisager l’expansion de toute la région, il faut concevoir un plan d’aménagement commun. »
Do Ha Nam, directeur général du groupe Intimex, un important exportateur de produits agricoles estime que pour soutenir une croissance durable, la région doit améliorer le niveau de la main d’œuvre et se doter d’un réseau d’infrastructures moderne.
« Un réseau de transport performant attirera les investisseurs et favorisera le développement économique. Si la province de Binh Duong dispose aujourd’hui d’infrastructures assez modernes, les connexions avec les autres localités restent très approximatives car le réseau est obsolète », a fait savoir Do Ha Nam.
Pour dynamiser le secteur du textile qui représente jusqu’à 60% des exportations nationales, Vu Thanh Tu, directeur chargé des études du programme Fulbright au Vietnam propose de réunir les petites exploitations locales de matières premières en plusieurs grosses zones et d’améliorer la qualification du personnel : « La région doit investir dans la formation de stylistes et de designers de mode pour proposer à la clientèle une nouvelle gamme de produits. »
Une meilleure connexion interrégionale est indispensable pour permettre à la région Sud-Est de prendre part efficacement et durablement à l’industrialisation et à la modernisation du pays.