(VOVWORLD) - Locomotive du développement socioéconomique de tout le Sud du pays, Hô Chi Minh-ville intensifie depuis 2016 ses échanges commerciaux avec les provinces de la région. C’est un modèle gagnant-gagnant. La mégapole dispose désormais de sources d’approvisionnements agricoles solides et diversifiées. Quant aux provinces du Sud, elles sont assurées de pouvoir écouler leurs produits.
 Les crevettes séchées de Song Dam sont présentées aux consommateurs (Photo: VOV)
|
Si auparavant, l’atelier Sông Dâm, spécialisé dans la fabrication de crevettes séchées dans la province de Cà Mau, en vendait à peine 500 kilos chaque année à quelques localités voisines, depuis 2016, il en vend le double à Hô Chi Minh-ville, à un prix 30% plus élevé. Lê Minh Sang, le chef de l’atelier, se dit content d’avoir pu vendre à certains marchés et magasins alimentaires.
«Mes crevettes sont excellentes mais lorsque j’en vendais en province, les grossistes cherchaient toujours à baisser le prix. Depuis que je participe au programme de promotion commerciale de Hô Chi Minh-ville, j’ai de bons contrats avec les supermarchés Big C et Coopmart et avec certaines chaînes de magasins alimentaires», indique-t-il.
Chaque jour, les marchés de gros de Hô Chi Minh-ville achètent des milliers de tonnes de produits alimentaires des provinces voisines pour les revendre aux plus de 230 marchés traditionnels de la ville. Mais le programme de promotion commerciale de Hô Chi Minh-ville ne consiste pas seulement à acheter des produits agricoles aux provinces du Sud. Il consiste aussi à impliquer davantage ses entreprises dans la chaîne de production régionale. En effet, depuis 2016, 28 entreprises de Hô Chi Minh-ville ont investi dans 47 usines et ateliers à travers la région, qui ont accordé des prêts aux agriculteurs en assurant d’acheter leurs futurs produits. Ces 28 entreprises sont appelées «entreprises de stabilisation» compte tenu du fait qu’elles ont pour mission de veiller à la stabilité des prix sur le marché de Hô Chi Minh-ville. Le modèle de coopération qu’elles ont mis en place avec les provinces du Sud a permis de créer une source d’approvisionnement stable pour la mégapole.
Du côté des provinces fournisseuses, en plus d’avoir trouvé à Hô Chi Minh-ville un marché stable et généreux, on se félicite de voir leurs producteurs devenir plus sensibles aux normes de qualité et d’hygiène. Châu Thi Lê, directrice adjointe du service de l’Industrie et du Commerce de la province de Long An:
«Ce programme de coopération a fait changer le comportement des producteurs, en mieux, et nous sommes partants pour continuer à fournir à Hô Chi Minh-ville des produits de qualité toujours meilleure», déclare Châu Thi Lê, directrice adjointe du service de l’Industrie et du Commerce de la province de Long An.
La prochaine phase du programme consistera à aider les provinces du Sud à exporter, notamment en Europe, leurs produits agricoles qui répondent aux normes internationales, nous fait savoir Duong Anh Duc, vice-président du comité populaire de Hô Chi Minh-ville.
«Nous allons collaborer étroitement avec les localités du Sud en les aidant à résoudre leurs difficultés. L’objectif est de faciliter les connexions des entreprises productrices et exportatrices», annonce-t-il.
«Si tu veux aller vite, marche seul mais si tu veux aller loin, marchons ensemble»… ce proverbe africain est devenu une théorie très appréciée dans le milieu des affaires au Vietnam. C’est exactement ce qu’envisagent Hô Chi Minh-ville et les provinces du Sud en vue d’un développement commun.