Start-up nation: la mobilisation de tout un pays

(VOVWORLD) - D’après le rapport annuel sur l’entrepreneuriat au Vietnam publié par Topica Founder Institute, 889 millions de dollars ont été levés l’année dernière par les startups vietnamiennes grâce à 92 opérations financières. Le bilan dressé par KrAsia et Bain&Co montre que 150 millions de dollars ont été utilisés  par les entreprises fraîchement créées, soit le double par rapport à 2017, témoignant du dynamisme des startups au Vietnam. Cependant, pour devenir une “startup-nation”, une mobilisation de tout l’écosystème s’impose.
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Le Vietnam possède déjà un écosystème de startup avec 40 fonds de capital risque, 40 incubateurs et accélérateurs ainsi que 60 espaces de travail partagés “coworking”. De nombreux grands groupes vietnamiens, soucieux d’innover, ont opté pour le co-développement et ont investi dans des startups. FPT, Viettel, Vingroup, CMC et CenGroup figurent parmi les plus actifs dans la collaboration avec les jeunes pousses. En 2018, Vinacapital a créé son propre fonds de capital risque de 100 millions de dollars, Vingroup a placé 300 millions de dollars dans le sien, et en a créé deux autres : un fonds d’assistance à l’entrepreneuriat et un autre à la recherche scientifico-technologique, ces deux fonds bénéficiant d’un financement total de 85,6 millions de dollars. 

Mais objectivement, il reste encore beaucoup d’étapes à franchir pour que le pays se dote d’un écosystème véritablement favorable à la création de startups. Cela nécessitera une amélioration des infrastructures, du cadre juridique ainsi qu’une plus grande facilité d’accès au financement. D’après le ministre des Sciences et des Technologies Chu Ngoc Anh, la mobilisation de tous les acteurs du secteur financier sera essentielle.

 “Le gouvernement doit prendre des mesures pour mieux accompagner les startups. Nous avons besoin de plus de fonds de capital risque et de réseaux de business angels. Nous devons avoir suffisamment d’infrastructures et surtout un système éducatif qui forme de nouvelles générations à l’entrepreneuriat. Les grands groupes doivent s’impliquer davantage dans le soutien aux nouveaux venus. Et enfin, il faut que nos jeunes souhaitent et soient prêts à devenir entrepreneurs avec les risques que cela comporte”.

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Selon une récente étude réalisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Vietnam (CCIV) dans 60 pays, le Vietnam figure dans le top 20 en ce qui concerne l’intention des jeunes de créer une entreprise. Mais le taux de survie des startups vietnamiennes n’est pas élevé, notamment à cause d’un accès difficile au financement. Vu Tiên Lôc, président de la CCIV, explique:  

“Investir dans les startups est très risqué mais les profits que l’on peut en tirer sont importants. Il est essentiel de mettre en place des dispositifs susceptibles d’inciter les  fonds de capital risque et les business angels à injecter leur argent dans les jeunes entreprises”. 

Le ministère des Sciences et des Technologies a soumis au gouvernement des propositions pour mieux accompagner l’entrepreneuriat et l’innovation. Récemment, 18 fonds de capital risque ont annoncé un investissement de 420 millions de dollars dans les startups vietnamiennes d’ici 3 ans.


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