Vers le développement durable de la chaussure Vietnamienne

(VOVworld)- 4è exportateur mondial de chaussures, le Vietnam dépend de l'extérieur pour les matières premières et produits semi-finis. La chaussure vietnamienne tente d’accélérer la mise en place de sa propre chaine de fourniture de matières premières en priviligiant les matériaux nationaux.

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Ces 10 dernières années, la chaussure a été l’un des points forts de l’économie vietnamienne car elle se trouve toujours dans le top 5 des plus grandes filières d’exportation du pays. Pour cette année 2012, cette filière devrait réaliser une valeur des exportations d’environ 7 milliards de dollars. Cependant, selon les économistes, la fluctuation du marché mondial et une forte dépendance nationale en matières premières fragilisent l’exportation des chaussures. En effet, jusqu’à présent, quelque 40% des matériaux (essentiellement les talons et le fil à coudre) sont d’origine vietnamienne alors que 70% des matières principales comme le cuir tanné ou le maroquin, sont importés de l’étranger; rendant moins compétitives les chaussures vietnamiennes. Pour régler ce problème, l’association des producteurs de chaussures du Vietnam a un rôle à jouer, selon Nguyễn Thị Tòng, sa secrétaire générale:

Pour mettre en place une chaîne de fourniture de matières premières pour la chaussure nationale, une coopération entre les producteurs nationaux est indispensable mais il faut également mener un partenariat avec les entreprises étrangères. Actuellement, avec le développement de la filière, de nombreuses entreprises vietnamiennes de chaussures sont suffisaments fortes pour attirer des producteurs d’accessoires.

En effet, une chaine de fourniture de matières premières constituerait une  grande priorité de la stratégie de développement de la chaussure vietnamienne d’ici 2020. A ce jour, les matières premières nationales ne représentent que 40%. Augmenter l’utilisation des matières premières nationales permettrait aux entreprises exportatrices vietnamiennes non seulement d’améliorer leur compétitivité mais aussi de bénéficier des privilèges fiscaux générés par les accords de libre échange. Jusqu’à maintenant, le pays a signé 8 accords de ce type. Or, pour pouvoir bénéficier des privilèges fiscaux, il faut pouvoir répondre à des critères comme les indications géographiques; un critère qui garantit la sûreté des produits. Mme Tòng, secrétaire générale de l’Association des producteurs du cuir et des chaussures du Vietnam ajoute:

Pour être plus compétitives, les entreprises doivent bien répondre aux normes internationales concernant l’environnement, l’utilisation de produits toxiques ou encore la responsabilité sociale. Ce sont premières préoccupations des entreprises si elles veulent s’ouvrir à l’extérieur.

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A l’heure actuelle, des négociations entre le Vietnam et l’Union européenne se poursuivent pour parvenir à un accord de libre échange. Rappelant que l’UE est un grand importateur de chaussures vietnamiennes. Le secteur doit donc redoubler d’efforts pour pouvoir profiter, dès la signature de cet accord, de ses opportunités. Triệu Đình Dũng, directeur adjoint du département du commerce multilatéral relevant du ministère vietnamien de l’industrie et du commerce a souligné:

Maintenant, nous profitons mieux des accords de libre-échange: jusqu’à 90% des engagements. L’Union européenne représente 50% des exportations vietnamiennes de chaussures alors que les Etats-Unis en occupe 20%. Il convient donc d’augmenter l’utilisation des matières premières nationales facilitant ainsi la justification des indications géographiques du produit.

La chaussure vietnamienne envisage d’exporter pour 9 milliards de dollars en 2015./.
Tô Tuấn  

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