Apprendre à aimer

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(VOVworld) - L’amour est un projet, une éthique, une pratique. Il se construit jour après jour, au fil des expériences, des essais et des erreurs. Il est à ce point important dans nos vies que nous lui consacrons une fête annuelle, la St-Valentin, la fête de l’Amour. Alors, est-ce qu’on peut apprendre à aimer?

« Je rencontre des troubles en amour. Ça me déprime, parfois, et alors je viens ici pour en discuter et tenter de trouver des réponses aux questions que je me pose. Ici, je fais beaucoup de rencontres. Les sujets de discussion sont très variés, ça me fait beaucoup de bien. »     

C’est Pham Viet Hung. Il est ingérieur. Déjà 35 ans mais encore célibataire, Hung voudrait comprendre son incapacité à trouver l’élue.  A l’inverse de Hung, Luyen est déjà mère de deux enfants, un garçon et une fille : l’image idyllique d’une famille, qui pourtant, ne parvient pas à la rendre heureuse.  

« Mon mari et moi, nous avons eu des malentendus après la naissance de notre deuxième bébé  et nous sommes dans l’impasse depuis un an, alors bien sûr, je voudrais trouver une solution. C’est pour ça que je suis ici ! »    

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« Ici », donc, il y a des gens de tous âges. Chacun a ses propres petits problèmes : problèmes de couple, problèmes familiaux, sociaux ou autres…  On s’écoute et on discute… Dao Hop Thinh, le créateur de ce centre :    

« Apprendre à aimer. C’est en même temps facile et difficile. Beaucoup de gens ne savent pas ce qu’ils veulent et c’est pour ça que nous sommes ici. L’idée, c’est de créer un forum où l’on puisse échanger sur l’amour. Il y a des jeunes, des personnes d’age mûr, des adolescents… Il y a plusieurs sortes d’amour, et l’amitié en est une… Et de cela aussi, nous discutons… »       

On dit souvent qu’aimer, c’est « regarder et marcher ensemble dans la même direction… ». C’est parfois exigeant, ça suppose beaucoup de volonté. C’est en tout cas ce que Tinh ne cesse de répéter à toutes celles et tous ceux qui viennent lui confier leur désarroi. Il les aide aussi à se connaître eux-mêmes et à faire face à la déception amoureuse lorsqu’elle survient, parfois violemment, comme une gifle. Souvent, les séances de discussions se font par petits groupes, hommes et femmes mélangés. Thinh :

« Aimer, c’est aussi accepter d’être vulnérable. Et pour ça, il faut être fort ou forte intérieurement. On aime non pas parce que l’on a besoin de l’autre, mais on accepte d’être vulnérable face à l’autre parce qu’on l’aime. Ainsi, l’amour se vit et s’épanouit dans la liberté et la confiance mutuelle et réciproque. C’est essentiel de bien comprendre ça. L’amour ou l’amitié, au fond, c’est un peu comme une danse, dans laquelle il importe de trouver un rythme commun, de se rejoindre et se comprendre sans les mots, mais à travers toute une attitude qui permet d’engendrer de l’harmonie. »     

Thinh s’inspire souvent d’écrits venus de l’étranger qu’il adapte aux particularités de la culture vietnamienne. Il fait de nombreuses recherches sur Internet pour animer ses séances. Le Thu Huong :

« Je suis très impressionnée par Thinh. Il dit que l’amour c’est se vendre. Au début, ça choque un peu. Mais après quelques explications, on arrive à suivre le cheminement de sa pensée. Selon lui, les autres doivent savoir reconnaître nos valeurs propres à travers nos comportements. »  

Pour seulement 980 000 dongs durant trois mois, Thinh propose donc à celles et ceux qui en éprouvent l’envie et le besoin des séances de discussions qui tiennent de la psychothérapie autant que de la simple thérapie de groupe.  Il envisage désormais de lancer des initiatives similaires un peu partout dans le pays. Actuellement, il est déjà implanté à Da Nang et à Ho Chi Minh- ville.

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