(VOVWORLD) - Un mois avant la rentrée scolaire 2017, Mường La, un district rattaché à la province de Son La, au Nord-Ouest du pays, a subi des crues historiques faisant une centaine de morts et de blessés. Les eaux, les éboulis ou les coulées de boue ont dévasté des centaines d’habitations et d’infrastructures, notamment celles dédiées à l'éducation. Dans tout le district, trois écoles et 23 classes ont été partiellement ou complètement détruites. Elles ont en outre perdu une importante partie de leur matériel pédagogique et d'enseignement.
L’école primaire de Nậm Păm fait partie de ces infrastructures éducatives touchées par les pluies diluviennes et les glissements de terrain. La cour de récréation, autrefois théâtre de jeux d’enfants ressemble aujourd’hui à un ruisseau de roches.
Photo: STV |
Les classes et la cantine de l’école demeurent inaccessibles et menacent de s’effondrer à tout moment. Tableaux, tables, chaises, manuels scolaires et même dossiers d’élèves, rien n’est récupérable. Trần Thị Thuý, la directrice de l’école, confie:
«Le jour où nous sommes revenus à l’école, tout le monde était stupéfait du désastre. Tous les professeurs ont travaillé assidûment pendant ces 17 dernières années pour le développement de l’école et on a pleuré devant ses débris.»
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Dans les abris éparpillés sur les collines proches de leurs anciennes maisons, les enfants se disputent un livre. Seulement couverts de quelques fripes pour éviter le froid quand la nuit tombe, ils n’ont plus pour se distraire que quelques livres.
«Nous n’avons plus d’école.»
«La rentrée des classes arrive bientôt mais jusqu’à maintenant, mes parents n’ont pu pas me dire où se trouve mon école. Les crues ont tout emporté : mon école, mon cartable, mes manuels scolaires…»
«Maintenant, tout ce que je veux, ce sont des cahiers et des livres pour aller à l’école et rencontrer mes camarades.»
«J’ai recherché des livres dans les débris mais je n’ai rien pu trouver. Je veux aller à l’école.»
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Pour mieux répondre aux désirs des enfants de ces régions montagneuses, près de 300 professeurs des écoles du district se rendent partout, même dans les villages les plus reculés afin de recenser le nombre d’élèves et apprendre la situation de leur famille. Trần Thị Thuý indique:
«Nous faisons tout notre possible pour que l’année scolaire ne soit pas retardée. A l’heure actuelle, beaucoup de villages restent encore isolés. Les routes ont été détruites. Se déplacer est devenu vraiment dangereux pour les enfants. Les autorités locales et les responsables des écoles ont beaucoup discuté. Nous avons décidé d’ouvrir des classes temporaires pour les six villages les plus touchés par les catastrophes et de distribuer des kits scolaires. Cela permettra de garantir la sécurité et les études des élèves pour les mois à venir ».
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Nguyễn Thành Công, secrétaire du comité du Parti du district de Mường La, qui se trouve parmi le groupe de professeurs sur le terrain, déclare:
«Quand nous nous dirigeons vers les villages, il y a deux options. Si les écoles sont encore en bon état, nous invitons les parents des villages voisins à y emmener leurs enfants. Il y a des classes le matin et l’après-midi. Pour les villages où les écoles ont été totalement détruites, nous demandons de l’aide aux permanences militaires locales. Ils peuvent construire des maisons à base de bambou qui serviront de classes temporaires pour les élèves. Le plus important, c’est de maintenir les programmes scolaires.»
Malgré les nombreuses tâches consécutives aux crues dévastatrices, le district de Mường La fait tout son possible pour permettre le retour des enfants à l’école.