Dinh Tuan Hai, lauréat du prix d’excellence de l’AUF

(VOVworld) - Notre rubrique Fenêtre des jeunes nous invite cette semaine à faire connaissance avec Dinh Tuan Hai, étudiant de la première promotion de la formation francophone en Architecture de l’École du Génie civil de Hanoï. Son mémoire de fin d'études intitulé « Aménagement de maisons juxtaposées abandonnées en centres pour le développement d’adolescents et de jeunes », lui a valu le prix d’excellence de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), un prix précieux qui lui permettra de poursuivre une formation en Master 2 en mobilité à l’étranger.

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Souvent abandonnées pour des constructions plus modernes, les maisons juxtaposées abandonnées sont de plus en plus nombreuses à peupler nos villes. Photo: Internet

Souvent abandonnées pour des constructions plus modernes, les maisons juxtaposées abandonnées sont de plus en plus nombreuses à peupler nos villes. Un gaspillage de terrain et d’infrastructure ! Par ailleurs, on doit faire face à un réel manque de structures d’animation et de centres de loisirs pour les adolescents et les jeunes. Et quand de telles structures existent, le coût des inscriptions, ou de l’accès à ces lieux s’avère hors de portée... Un créneau à creuser pour Dinh Tuan Hai, étudiant de la première promotion de la formation francophone en Architecture de l’École du Génie civil de Hanoï.

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Dinh Tuan Hai (à gauche), lauréat du prix d’excellence de l’AUF. Photo: AUF

«Avec ce mémoire de fin d’études, j'ai voulu apporter une solution unique à deux problèmes distincts en proposant de reconvertir les maisons juxtaposées abandonnées en centre d’animation et de loisirs pour les adolescents et les jeunes vivant dans les quartiers. Ces centres doivent être ouverts et accessibles à tous, notamment handicapés. De plus, ils doivent fonctionner à de l’énergie renouvelable produite à partir de panneaux solaires photovoltaïques», dit-il.

Là, évidement, on a envie de signer tout de suite... Mais quand-même, d'où peut provenir le financement?   

«Essentiellement de contributions de jeunes ayant un sens aigu du communautaire! Ce sont ces jeunes qui doivent prendre en main ces centres, qui doivent en assurer l'aménagement et la gestion. Mais de toutes façon, ça ne peut pas être très coûteux car il s'agit avant tout de réhabiliter des bâtiments existants et de les adapter, de les rendre accessibles aux handicapés, notamment. Sinon, on profite toutes les structures existantes des maisons : le jardin, la cour, les chambres, l’escalier, les balcons, l’attique...   

Donc, une fois mis en place, ces centres permettraient aux adolescents et aux jeunes de sortir de chez eux et de pouvoir se livrer à des activités intéressantes. Tuan Hai encore :

«Chaque centre est divisé en deux zones : une zone culturelle et une zone sportive. Si la première zone possède les ateliers de peinture, des studios de musique, des salles de cinéma, des bibliothèques, la seconde dispose de salles d'arts martiaux, de circuits de vélo tout terrain et de salles d’escalade. Et si les propriétaires veulent récupérer leur maison, nous pouvons emporter rapidement tout le mobilier.»  

Eu égard à son attractivité, le projet de Dinh Tuan Hai a déjà sensibilisé quelques premiers bailleurs de fonds dont Tran Xuan Lam, professeur de français de la faculté architecture-bâtiment de l’École du Génie civil de Hanoï.  

«Oui, je vais décaisser pour ce projet. Je pense que Hai a fait une chose vraiment originale et ce projet a d'ailleurs reçu le soutien enthousiaste de la communauté francophone. Les professeurs canadiens et vietnamiens ont beaucoup apprécié la qualité de son travail. Je suis très content qu'il ait été choisi pour une des bourses de l’AUF. C’est le prix d’excellence et bientôt il va partir à Strasbourg pour un master. Voilà, c’est la récompense pour les efforts qu'il a accompli au cours de son cursus universitaire.»

«Partir à Strasbourg pour un master», plus qu'un prix, c’est aussi un rêve que Dinh Tuan Hai souhaitait réaliser depuis toujours, depuis l'époque où, petit garçon encore, il s'essayait à reproduire les grands monuments français avec ses crayons de couleur. Gageons qu'il nous reviendra avec plein de projets en tête...   

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