(VOVworld) - Pollution, changement climatique, respect de l’environnement... Ces notions, elles font désormais partie de la vie, de nos vies. Les jeunes, en particuliers, qui sont les dépositaires de l’avenir de notre planète, y sont sensibilisés. Comment? C’est ce que nous vous invitons à découvrir maintenant avec «éco-atelier», une sorte de club écolo qui attire des adolescents.
Avant d’être recruté par le Programmes des Nations Unies pour le Développement, Nguyen Quang Thanh, 33 ans aujourd’hui, avait participé pendant de nombreuses années à des «Ecoboats», c’est-à-dire à des stages de survie en milieu maritime.
«Avec ‘Ecoboat’, on apprenait à se débrouiller tout seul en mer, à faire face à des situations d’urgence qui étaient proposées par les moniteurs. C’était très concret... Comment faire quand on tombe à l’eau et qu’il n’y a aucun secours en vue? Comment faire quand il n’y a plus rien à manger ? Les situations proposées étaient plus ou moins périlleuses, évidemment... Pour un jeune, en tout cas, c’est vraiment une école de vie!» nous dit-il.
|
Les élèves de Singapour et de Quang Ninh, participant à l'Ecoboat Ha Long, apprennent à cultiver des légumes sur le district insulaire de Quan Lan
|
Quid de ces «éco-ateliers », alors? Rien de périlleux, pour le coup, mais le côté concret demeure. Il s’agit en fait de développer des activités telles que la musique, le dessin, le cinéma ou encore la gastronomie, mais en milieu naturel, en gardant un lien avec l’écosystème. C’est en tout cas ce que souhaite faire Vu Bich Hanh.
«Mon projet est destiné aux apprentis musiciens. Tous les instruments sont les bienvenus : guitare, batterie, basse, percussions, chant, clavier, ukulélé... Tout est possible pourvu que l’apprentissage se déroule en plein air, dans un cadre qui prédispose au respect de la nature, de l’environnement... Pour les écoliers ou les collégiens, ça se passe le week-end, bien sûr, mais sinon, ça peut très bien avoir lieu en semaine...» indique-t-elle.
|
L'Itinéraire Ecoboat Ha Long
|
Pour Hanh, le principal problème est de trouver ce fameux cadre idéal et ensuite de convaincer les éventuels donateurs de soutenir le projet.
«Si on veut attirer l’attention des donateurs, il faut pouvoir proposer beaucoup d’activités en plein air, être évidemment très attentif à l’aspect sûreté alimentaire, sécurité médicale...S’il y a des aides financières, c’est tant mieux : ça coûte moins cher et on brasse différentes classes sociales, sinon, ça ne s’adresse qu’à des gens aisés, fatalement...»
Bon... Mais alors où trouver ces donateurs potentiels ? Hanh a bien des pistes en tête :
«Dans la mesure où on travaille sur la sensibilisation à la cause environnementale, on peut bien sûr s’adresser au ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement. Mais il y a aussi la dimension musicale, et là, on peut s’adresser à des centres de formation, à des magasins d’instruments... Il y a aussi les écoles internationales, qui souvent, peuvent se montrer intéressées par ce genre de projets... Mais ce qui compte avant tout, c’est de faire valoir la dimension communautaire, de montrer que c’est là que se situe toute la finalité du projet.»
En attendant que ses «éco-ateliers » voient le jour, Hanh prépare actuellement un «Ecoboat» de quinze jours en baie d’Halong, destiné à des adultes, cette fois. Que l’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas d’une croisière touristique, mais d’un stage dont les participants seront invités à aller jusqu’au bout d’eux-mêmes.