(VOVworld) - Comme à l’accoutumé, chaque année, à 20h30 le dernier samedi du mois de mars, des millions de personnes éteignent leurs éclairages toute une heure durant pour exprimer leur volonté d'avancer vers un nouveau modèle énergétique. Un certain nombre de jeunes Hanoïens ont voulu aller plus loin en créant leur propre évènement, un évènement intitulé « Eteindre les éclairages et avancer des idées ».
Photo: VOV/Duc Quy
Samedi 28 mars, au matin. Près de six mille visiteurs, artistes et jeunes volontaires sont rassemblés depuis 10h00 à l’American Club, rue Hai Ba Trung, à Hanoï, pour une demie-journée de folie. Ça chante, ça danse, ça crie... Le tout dans une ambiance de kermesse qui pourrait presque faire croire à une fête foraine. C’en est une, d’ailleurs, à ceci près qu’elle célèbre l’Heure de la terre. Toute une zone est réservée à « Eteindre les éclairages et avancer des idées », un projet initié par plusieurs jeunes Hanoïens.
A l’entrée de la zone en question, un arbre à palabre. Julia, une fillette allemande, est en train d’écrire en vietnamien des vœux sur du papier calque.
« Ne pas fumer, ne pas dévaster la forêt », propose-t-elle.
Julia n’est pas la seule. Toute la jeunesse de la capitale semble s’être donné rendez-vous. Ainsi Ngọc Linh, élève de l’école Marie-Curie : « Je voudrais qu’on plante davantage d’arbres pour améliorer l’environnement de la capitale. Les plantes consomment du gaz carbonique et libèrent de l'oxygène : c’est ce qu’on appelle la photosynthèse. Enfin, c’est ce que j’ai appris à l’école, en tout cas... ».
Hương Giang, de l’école Đoàn Thị Điểm : « Dans mon message, j’appelle les gens à créer des espaces verts et à recycler leurs déchets. Je me rappelle que l’année dernière, j’avais vu comment transformer des bouteilles en verre en pots de fleurs. J’ai planté chez moi, dans mon petit jardin, une pervenche et beaucoup d’autres espèce de fleurs dans des vases recyclées ».
Au milieu de l’enceinte, deux stands semblent remporter tous les suffrages, au point d’en faire oublier les chanteurs, musiciens et danseurs qui se dépensent pourtant avec une belle ardeur sur la grande scène qui a été aménagée tout exprès.
Đỗ Việt Anh, co-fondateur de la société « Boo » et organisateur de l’événement : « Comme ce que vous voyez, nous avons cette année une affluence record d’ONGs, avec notamment le Fonds mondial pour la nature, qui est un partenaire de longue date, mais aussi « Tử tế là... » de l’ISEE, « Save Vietnam Wildlife », pour ne citer que ceux-là !... »
Photo: VOV/Duc Quy
Thu Giang vient de quitter le stand de « Save Vietnam Wildlife » avec un petit cadeau dans la main : « J’ai bien aimé le jeu de mots à trouver concernant la protection des pangolins. Ce n’est pas facile mais ça permet d’apprendre beaucoup de choses. Avec ma copine, j’ai signé un engagement à ne jamais chasser ou consommer de la viande d’animaux sauvages. »
Bon, mais c’est bien difficile d’accéder aux stands des ONGs. Đỗ Việt Anh, encore : « Cette fête, y compris le concours de design, rentre dans le cadre du projet « Eteindre les éclairages et avancer des idées », qui existe depuis cinq ans déjà. Protéger la Terre, l’environnement et les animaux, c’est notre idéal et nous voudrions le partager avec les autres, notamment avec les jeunes, de manière originale, créative et percutante ».
Photo: Boogazine
Photo: Tamguong.vn
Un « concours de design »... De quoi s’agit-il, au juste ? Đỗ Việt Anh, toujours : « Eh bien, les candidats créent de magnifiques dessins en faveur de l’environnement qu’on utilise ensuite pour faire des tee-shirts imprimés. On a reçu 600 dessins venus des quatre coins du pays. Pas facile de départager tout ça. Il n’y a que trois prix à attribuer, dont deux portant sur la réutilisation des déchets et un sur la baisse de la consommation d’énergies. »
En tout cas, il est clair que ce ne sont pas les solutions qui manquent pour sauver la Terre. Reste à ce que les idées avancées par tous ces jeunes servent à éclairer nos consciences !