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L’un des exercices de base de la classe d'arts martiaux consiste à tenir sur ses deux jambes pendants deux heure. Il est bel et bien un exercice d'art martial, mais à la sauce Trinh Van Duc. Alors qui est ce fameux Trinh Van Duc ? Allez vous me demander... Eh bien c'est un ancien étudiant de l'université FPT qui est né en 1991, qui a commencé les arts martiaux dès son entrée au collège et qui n'a jamais arrêté depuis. Très vite, Duc a remarqué que beaucoup de ses camarades nourrissaient la même passion que lui, mais sans pouvoir l'assouvir, faute de moyens. C'est ce qui l'a décidé à ouvrir une classe pas tout à fait comme les autres.   

"Beaucoup d'étudiants comme moi n'ont pas assez d'argent pour prendre des cours d'art martiaux et même si c'est le cas, il ne savent pas quel art martial choisir. Pourtant, à notre époque, c'est très important de savoir se défendre, surtout pour une fille. C'est pour ça que j'ai monté cette classe ", a partagé Trinh Van Duc 

Fondée en septembre 2002, cette fameuse classe d'arts martiaux ne comptait que 10 élèves au début. Deux ans plus tard, elle ne comptait déjà 200 et aujourd'hui, on en est à près de 400. Tous les lundi, mercredi et vendredi, à 18 heures, les élèves se donnent rendez-vous au parc Thong Nhat, à Hanoi. Nguyen Thi Quyen, étudiant en médecine :

"J'aime cette classe. J'aimerais pouvoir continuer tant que je suis étudiant. Ça me rend plus fort. Maintenant, je peux me protéger... Quand on est fatigué, Duc nous raconte des anecdotes, il nous livre des expériences... Ça crée des liens. C'est un peu une famille, ici..."    

Photo Anh Tuan

Cette classe d'arts martiaux est totalement gratuite. Pour Trinh Van Duc, il ne s'agit pas que d'enseigner un certain savoir-faire, il s'agit surtout d'aider les étudiants.  

"Je leur apprends non seulement les bases des arts martiaux, mais également un certain art de vivre. Comment s'intégrer à la communauté? Comment vivre seul? Mais il y a aussi des soirées, des pique-niques, des journées d'orientation professionnelle ", a fait savoir Trinh Van Duc.                          

Duc et ses anciens élèves ont créé une communauté d'étudiants dont "solidarité" est le maître-mot. Les anciens apprennent aux nouveaux qui à leur tour seront appelés à transmettre leur savoir-faire. Pham Van Tu, étudiant en médecine traditionnelle:    

"Je suis très timide. J'ai peur de parler avec les autres. Et les filles... Ce n'est même pas la peine d'y penser! C'est bien simple, je n'ai jamais eu de petite copine avant d'entrer à l'université. Au début, j'étais tout le temps dans mon coin, et puis je suis venu ici, et au bout de quatre mois, il y a quelque chose qui s'est débloqué en moi. Maintenant, je m'occupe d'une petite classe de massage. Et j'ai bien l'impression qu'il y en a une qui s'intéresse à moi, là-dedans. Comme quoi, tout arrive!"      

Etant donnée l'augmentation rapide des effectifs, Duc et ses anciens élèves ont décidé de créer une nouvelle classe dans les locaux de l'université. Trinh Van Giang, de la faculté d'hydrologie:   

"Ici, il y a plus de filles que de garçons. Je n'aurais imaginé que des files puissent s'intéresser à ce point aux arts martiaux. C'est une de mes copines qui m'a présenté cette classe!..."

Pour ce qui de l'année 2017, une autre classe d'art martial verra le jour à Ha Dong. "Pour devenir élève, la passion suffit", nous confie Trinh Van Duc.