(VOVworld) - Du dynamisme, une belle carrière, et la beauté en prime... Hoang Minh Nhat semble avoir une vie de rêve. Mais la Masterchef Vietnam 2014 ne s’est pas du tout endormie sur ses lauriers et a eu une année chargée avec sa chaîne de magasins de banh my. Et bien sûr, pour elle, ce n’est que le début...

 
Hoang Minh Nhat. Photo : soha.vn

Ça fait plus d’un an que Hoang Minh Nhat a remporté l’édition de Masterchef. C’était en 2014. La jeune femme de 24 ans a alors voulu voler de ses propres ailes. Et c’est avec le banh my, le sandwich à la vietnamienne, qu’elle a trouvé la recette du succès.   

« Il y a beaucoup de raisons qui expliquent ce choix du banh my. Primo, au début je n’avais pas d’expérience dans la restauration, je pensais donc commencer avec quelque chose de simple dont je pourrais bien m’occuper. Le banh my est un des meilleurs plats de rue du monde. Les étrangers adorent ça, tandis que les Vietnamiens semblent être friands de cuisine étrangère. C’est ce qui m’a donné envie de créer une nouvelle tendance, pour promouvoir le banh my. Secundo, à ce moment-là, Hanoi n’avait pas beaucoup de banh my de qualité. Maintenant, de nombreuses chaînes de restaurant de banh my sont ouvertes. On s’intéresse beaucoup au banh my. C’est un marché vraiment prometteur ! »

 
Photo : Banh mi Minh Nhat

Le premier magasin de Banh my de Minh Nhat s’est ouverte au mois d’avril dernier. La chaîne compte aujourd’hui neuf magasins, un chiffre impressionnant. Très débrouillarde, Minh Nhat a vraiment du flair lorsqu’il s’agit d’attirer la clientèle, bien que ses banh my, dont les saveurs sont à la fois traditionnelles et fusionnelles, soient plus coûteux que d’autres.     

« Nous avons trois principes. Le premier, évidemment, c’est que tout doit être délicieux et frais. L’important c’est de garantir la même qualité dans tous les magasins de la chaîne. Le deuxième, c’est d’assurer strictement l’hygiène alimentaire. Et le troisième principe, c’est de veiller à la qualité des services. Nous nous efforçons de plaire aux clients et de leur montrer que nous sommes toujours à leur côté. J’ai confiance : jusqu’à présent, notre chaîne est la seule qui puisse garantir ces trois principes. On ne peut pas en dire autant de la concurrence... »   

 

Photos : Banh mi Minh Nhat

La journée de travail de Minh Nhat commence à 6h30 pour se terminer à 24h, voire à 1h du matin ! Mais elle n’est pas fatiguée. Pour elle, le bonheur réside dans chaque nouveau projet.

« J’ai beaucoup d’idée. Mon souhait, c’est d’avoir une société qui fournit différents produits gastronomiques. Mais c’est un long chemin et je dois encore travailler beaucoup. Dans l’immédiat, je vais lancer une nouvelle chaîne de restaurants spécifiques, où on ne vend qu’un type de plat, mais en misant sur une qualité optimale.   C’est mon rêve depuis le début. Et je pense que ça peut devenir une nouvelle tendance. Quand les restaurants fournissent trop de mets, ils perdent peu à peu le contrôle de la qualité. Avec un restaurant spécifique, les clients reçoivent toujours des produits de qualité. »

 
Photo : Hoang Minh Nhat

Assez stricte dans le travail, Hoang Minh Nhat garde en revanche toute la jovialité d’une jeune fille dans la vingtaine. C’est sa façon de faire face aux pressions, à ce titre de Masterchef qui lui pèse parfois sur les épaules...   

« On me demande souvent comment je peux faire tout ça en si peu de temps. Et moi je pense que je suis vraiment chanceuse de vivre de ma passion. Je bosse seule, depuis le début, c’est moi la seule fondatrice, la directrice, l’investisseuse... Les expériences s’accumulent peu à peu. Je me suis engagée dans tous les travaux : le design, l’uniforme, le menu, les équipements, la surveillance de la construction des magasins… C’est bien, car je peux apprendre beaucoup de choses. Et je peux avancer rapidement parce que je décide tout. Mais c’est très risqué quand même. Personne ne peut comprendre mes difficultés en voyant de l’extérieur. Mais jusqu’à présent, je reste toujours fière de ce que j’ai accompli. Quant aux les difficultés, elles ne sont là que pour être surmontées. »

 
Photo : Forbes Vietnam

Notre conversation est entrecoupée par des appels téléphoniques. Minh Nhat n’ose pas éteindre son portable, elle est occupée tout le temps, notamment à l’occasion du Tet. Elle gagne beaucoup, perd beaucoup aussi, mais n’oublie jamais sa vocation qui consiste à aider les jeunes à aimer faire la cuisine, et plus loin, à promouvoir la gastronomie vietnamienne sur la scène mondiale.

« Mon plus grand plaisir dans le métier, c’est de pouvoir poursuivre mon rêve, de le voir devenir réalité et de voir mon succès reconnu par les autres. La jeunesse, c’est du sacrifice !  Je suis encore jeune, j’ai du temps et de l’énergie à revendre ! »

Nouvelle joie pour Minh Nhat : elle figure désormais au classement « 30 Under 30 » de Forbes Vietnam, parmi les 30 personnalités de moins de 30 ans les plus influentes du pays. Efforts récompensés, donc. Hoang Minh Nhat n’en continue pas moins de poursuivre sur la voie qu’elle s’est tracée, en tâchant de rester une source d’inspiration pour les jeunes.