(VOVWORLD) - Le Vietnam est un pays
particulièrement exposé aux conséquences du changement climatique. Sur les 50
dernières années, les températures y ont augmenté deux fois plus vite que la
moyenne mondiale. La montée des eaux pourrait avoir des conséquences
dramatiques: une montée d’un mètre affecterait 10% de la population et amputerait
le pays de 10% de son PIB. Et il y a pire, encore: jusqu’à 40% de la superficie du delta du
Mékong serait menacée d’engloutissement pur et simple. Mais grâce à des aides précieuses
de la France et à la mobilisation de la jeune génération, le Vietnam se tient
prêt à faire face.
Dans le cadre de la visite
officielle en France de Nguyên Phu Trong, la première depuis 13 ans d’un
secrétaire général du Parti communiste vietnamien, de nombreux accords ont été
signés, couvrant tout le champ de la
coopération entre les deux pays: économie, défense, droit, francophonie,
développement, culture, tourisme et environnement.
Photo: Duc Quy/VOV |
On s’est très tôt intéressé au
problème du climat, notamment au Vietnam, nous explique Fabrice Richy, directeur
de l’Agence française de développement (AFD) au Vietnam. On a, depuis un peu
moins de 10 ans, concentré entièrement nos actions sur la lutte contre le
changement climatique et sur la lutte contre le risque climatique. Le Vietnam subit des aléas climatiques
extrêmement importants : à la fois des problèmes d’érosion, des problèmes
de gestion de l’eau, des problèmes de typhons avec des dégâts humains et
matériels importants.
L’AFD et le ministère vietnamien des
Ressources naturelles et de l’Environnement ont signé à cette occasion un protocole
d’entente relatif à la mise en place d’un partenariat stratégique pour la mise
en œuvre de l’Accord de Paris. Ce protocole est un acte fondateur du
partenariat prioritaire que la France et le Vietnam souhaitent mettre en place
en matière de lutte contre le changement climatique.
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Le Vietnam est pour la France un
partenaire naturel, estime Olivier Sigaud, le premier conseiller de l’ambassade
de France au Vietnam. Et l’Agence française de développement a vocation, plus
que jamais, à être un facteur clef de cette coopération privilégiée. Depuis
déjà 25 ans, à la suite de la visite en 1993 du Président français Mitterrand,
la première au Vietnam d’un dirigeant occidental depuis 1975, l’AFD accompagne
le Vietnam dans sa trajectoire de développement. L’AFD a été l’un des premiers
bailleurs de fonds internationaux à placer la lutte contre le changement
climatique au cœur de son action. Aujourd’hui, sa stratégie vise à assurer une
activité «100% Accord de Paris», c’est-à-dire à rendre cohérents l’ensemble de
ses financements avec un développement bas-carbone et résilient. Au Vietnam, au
cours de la décennie écoulée, ce sont 829 millions d’euros qui ont été octroyés
par l’AFD au Vietnam au profit de 26 projets et programmes de développement
participant à la lutte contre le changement climatique et à l’adaptation à ses
effets».
A côté des aides internationales
dont celles de France à travers l’AFP, le Vietnam a également agi. Depuis 10
déjà, avec l’action résolue du ministère des Ressources naturelles et de
l’Environnement et celle du Comité national du changement climatique, le
Vietnam, et sa jeune génération en particulier, s’est engagé dans la lutte
contre le changement climatique.
Les jeunes ont un savoir-faire
développé pour tout ce qui touche à l’utilisation des nouvelles technologies, y
compris en matière d’adaptation au changement climatique, nous fait observer Phan
Thê Cuong, chef du service changement climatique, relevant du ministère des
Ressources naturelles et de l’Environnement. Ils sont pionniers dans
l’instauration d’un style de vie verte. Il faut qu’ils participent activement
aux activités à des niveaux local, national et mondial dans le but de protéger
l’environnement, de promouvoir l’énergie renouvelable. Oui, c’est la jeunesse
d’aujourd’hui qui tient les clefs des décisions de demain ».
Alors, jeunes et moins jeunes, il nous faut agir… Il
faut, pour reprendre les termes du président français Emmanuel Macron: «Make our
planet great again». Rendons sa beauté et sa grandeur à notre planète car «there
is no Planet B» - il n’y a pas de planète B, nous n’avons pas d’autre Terre que
celle sur laquelle nous sommes !