(VOVworld) - Ne possèdent pas un chant limpide du zostérops ni des sons plutôt musicaux du garrulaxe, le bulbul orphée est un oiseau très bruyant, au cri puissant et perçant. Ecoutant le chant des bulbuls orphées, il nous donne l’impression d’être dans les verdures. A l’heure actuelle, beaucoup de jeunes hanoïens sont tombés amoureux de ces minuscules oiseaux.
Photo: Internet
|
9 heures du vendredi matin, dans un café situé pas loin du lac de l’Ouest, à Hanoï. Comme à l’accoutumé, les membres du club des bulbuls orphées de Chua Lang se rendent à leur rendez-vous hebdomadaire, avec leurs cages multiformes : rondes, carées ou bien rectangulaires.
Une large variété d'appels et de jacassements, certains rauques, d’autres anxieux sont délivrés à partir de la véranda du café où suspendent une dizaine de cages alors que leurs propriétaires se rassemblent autour des petites tables à café en bois et échangent des expériences de bichonner, de soigner et d’entraîner leur volatile.
Mais le bulbul orphée, comment lui reconnaître ? En fait, le bulbul orphée, oiseau de la taille d'un merle, se reconnaît facilement à son dos brun, son ventre blanc, sa crête noire et proéminente et la tache écarlate qui orne le haut de ses joues. Une écharpe noire descend de chaque côté du cou jusqu'à la poitrine ; une tache écarlate est également visible aux sous-caudales. Les pattes et l'iris sont foncés et le bec noir. Mâle et femelle sont identiques. Ce volatile a une large aire de répartition en Asie du Sud-Est. Le chef dudit club s’appèlle Trịnh Duy Hiếu. Il est encore très jeune mais a déjà trois ans d’expériences :
 |
« J’élève maintenant une vingtaine de bulbuls orphées. Il s’agit d’une espèce s'accommodant facilement de la compagnie de l'homme. Je suis beaucoup impressionné par leur chant envoûtant. Mais c’est le climat de chaque région qui influe sur le chant de chaque oiseau, comme l’accent de l’homme. La majorité des meilleurs bulbuls orphées sont issus de la province de Phu Tho au Sud ou de Hué et Danang au Centre. Pour avoir un bon oiseau, il faut prendre du temps et beaucoup d’énergies».
 |
Question régime alimentaire, ce n’est pas différent avec les autres espèces d’oiseaux domestiques : le mélange d’insectes et de fruits. Mais comme Duy Hiếu l’a indiqué, « pour avoir un bon oiseau, il faut prendre du temps et beaucoup d’énergies». L’idéal, c’est de nourrir et entraîner, petit à petit, un petit bulbul orphée. Quand il a 7-8 mois, on organise des rencontres régulières avec un adulte pour les premières leçons de chant. « C’est le meilleur du temps à bichonner notre cher volatile », dit Nguyễn Đức Lam, un autre membre du club des bulbuls orphées de Chua Lang :
« Avec quelques centaines milliers de dongs, on peut acheter un bulbul orphée. Mais il y a quand même des autres qui se vendent des dizaines, voire des centaines de millions de dongs. Ça dépend de la rareté du plumage et du chant. Mais pour les éleveurs amateurs, soigner et entraîner un bulbul orphée, c’est notre plaisir unique, notamment après une journée fatiguée ».
De plus en plus de concours sont organisés non seulement à Hanoï mais aussi dans l’ensemble du pays. Rappelons que dans le cadre du festival Hué tenu en avril dernier, une grande manifestation vient d’avoir lieu réunissant près de 500 bulbuls orphées venus d’une quarantaine de clubs dont plusieurs membres étaient encores des adolescents.