A l’AUF, nous avons décidé pour pouvoir soutenir les universités qui sont les membres de notre association et qui se sont engagées dans la mise en place des diplômes de qualité. Nous sommes décidés à afficher cette qualité. C’est la toute première fois que nous remettons ce label de formation internationale. Voilà un peu plus de 50 ans que l’AUF s’est engagé dans la mise en place, le développement et l’accompagnement de formation de qualité dans des domaines qui sont à la fois innovants et qui répondent à une demande spécifique régionale. C’est ainsi qu’a été mis en place ce Master de l’IFI grâce à sa double diplomation à la fois vietnamienne et à la fois française avec l’Université nationale du Vietnam à Hanoi et l’Université Claude Bernard à Lyon et l’Université La Rochelle.
De quels avantages les étudiants de cette formation pourront-ils profiter?
Alors ce diplôme de Master qui est en qualité « internationale » extrêmement attractif pour les étudiants du monde entier et notamment leur donne un accès à des carrières internationnales dans un monde de plus en plus globalisé et où les employeurs exigent de plus en plus de qualité, de flexibilité et en fait, d’ouverture au monde.
Pourriez-vous parler du processus de labellisation?
Le processus bien entendu est strict. La formation est évaluée par des experts de notre conseil scientifique et le label est accordé après cet examen pour une durée de quatre ans. Tous les quatres ans, une nouvelle expertise permettra de renouveler ou non le label.
Et les critères ? Il y en a combien ?
Les critères que l’on emploit sont triples également. Le premier critère, le Master doit tout d’abord faire l’objet d’une double diplômation : un diplôme européen et un diplôme de l’ASEAN respectivement contrôlés, validés et reconnus par le gouvernement d’un des pays de ces deux grandes régions. Les étudiants de l’IFI vont avoir un diplôme de l’Université nationale du Vietnam à Hanoi mais aussi un diplôme soit de l’Université de Lyon soit de l’Université de la Rochelle. Ces deux diplômes seront reconnus par, d’un côté le gouvernement français qui les évalue tous les quatre ans, de l’autre côté le gouvernement vietnamien. Et à travers de la reconnaissance par le gouvernement français dans le cadre du processus européen, on parle des accords de Bologne, ce diplôme est reconnus dans 47 pays de l’Union européenne élargi à la Turquie et à la Russie. Ici, dans le cadre des accords de l’ASEAN, à partir de l’an prochain ou l’an 2017 au plus tard, ce diplôme sera reconnu dans les 10 pays de l’ASEAN. Et donc, vous imaginez, c’est un diplôme qui sera reconnu dans 57 pays, c’est-à-dire le plus grand nombre de pays dans le monde aujourd’hui.
C’est assez incroyable car actuellement, nous n’avons pas d’autre diplôme, à part de celui de l’IFI, qui jouisse d’une reconnaissance plus grande. Pourriez-vous nous révéler quels sont les deuxième et troisième critères ?
Le deuxième critère est un critère de langue. Nous tenons, vous le savez, pour français qui est une langue de réussite ici en Asie-Pacifique et d’ailleurs l’IFI, le destin des étudiants de l’IFI le montre. Et donc, les étudiants qui réussissent sur ce diplôme qui doivent avoir un niveau suffisant pour pouvoir suivre leurs études en français mais aussi, puisque l’anglais est une langue d’échange internationale, ils doivent avoir un niveau en anglais suffisant pour pouvoir communiquer professionnellement. Et donc, les étudiants qui vont suivre ce diplôme parleront et apprendront en français, langue de culture scientifique, et acquereront aussi à l’anglais, langue de communication. Donc, ils seront mimimum bilingues, pour les Vietnamiens, ils seront trilingues.
Enfin, le troisième critère est un critère qui est très important à notre sens, c’est celui du multiculturalisme. Donc, vous ne pourrez pas considérer une « formation internationale » si elle est pratiquée dans un seul pays avec les étudiants et les professeurs de ce même pays. On exige pour donner ce label que les formations aient des enseignants de plusieurs nationalités et que les étudiants viennent de plusieurs pays différents. Ainsi, un étudiant qui s’inscrit dans une de ces formations est assuré de faire connaissance avec des gens de culture très différente. Cette année, par exemple à l’IFI, avait des professeurs vietnamiens, français, belge, moldave, suisse et canadien. Les étudiants qui passent dans cette formation sont confrontés à ce qu’est le monde : la mondernisation, l’internationalisation dès leurs études.